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lundi 11 mai 2020

#thelancet #exclusif #COVID-19 #interféronbeta-1b #lopinavir-ritonavir #ribavirine Triple combinaison d’interféron beta-1b, lopinavir-ritonavir, et ribavirine pour le traitement de patients atteints par le COVID-19 admis à l’hôpital : un essai de phase 2, randomisé, ouvert


Prévalence du COVID-19 par habitant dans le monde, en date du 11 mai 2020
cases = cas
inhabitants = habitants
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:COVID-19_Outbreak_World_Map_per_Capita.svg
Une thérapie antivirale est importante pour combattre la maladie à coronavirus  2019 (COVID-19). Nous avons évalué l’efficacité et l’innocuité de la combinaison interferon beta-1b, lopinavir-ritonavir, et ribavirine pour le traitement de patients atteints de COVID-19.

C’était une étude de phase 2 prospective ouverte, multicentrique, randomisée, réalisée chez des adultes atteints par le COVID-19 et admis dans six hôpitaux de Hong-Kong. Les patients étaient répartis au hasard (2:1) à l’administration d’un traitement combiné lopinavir 400 mg et ritonavir 100 mg toutes les 12h, ribavirine 400 mg toutes les 12h sur 14 jours, et de trois doses de 8 millions d’unités internationales (UI) d’interféron beta-1b tous les deux jours (groupe combinaison) ou à l’administration de lopinavir 400 mg et de ritonavir 100 mg toutes les 12 h (groupe contrôle). Le critère principal était le temps nécessaire à la fourniture d’un prélèvement naso-pharyngé [SARS-CoV-2] négatif, selon la mesure réalisée par RT-PCR ; dans la population en intention de traiter. (…).

Entre le 10 février et le 20 mars 2020, 127 patients ont été recrutés ; et répartis de manière aléatoire dans les groupes : 86 d’entre eux ont ainsi formé le groupe combinaison et 41 d’entre eux ont formé le groupe groupe contrôle. La période médiane s’écoulant entre l’apparition des symptômes et le début de l’administration du médicament à l’étude était de 5 jours (Intervalle Interquartile [IQR] 3-7). Le groupe combinaison présentait une période médiane s’écoulant entre le début de l’administration du traitement à l’étude jusqu’à la détection d’un prélèvement nasopharyngé négatif était significativement plus court dans le groupe combinaison (7 jours IAR 5-11]) que dans le groupe contrôle (12 jours [8-15]) ; hazard ratio 4.37 [Intervalle de Confiance -IC- 95% 1.86-10.24], p=0.0010). Les évènements indésirables incluaient nausées et diarrhées spontanément résolutives sans différence significative intergroupes. Un patient du groupe de contrôle a interrompu la prise du traitement lopinavir-ritonavir du fait d’une hépatite biochimique. Aucun patient n’est décédé au cours de l’étude.

La trithérapie antivirale précoce s’est révélée sûre et supérieure au traitement lopinavir-ritonavir seul dans l’apaisement des symptômes et pour le raccourcissement de la durée de l’excrétion virale et du séjour à l’hôpital, chez des patients atteint d’un COVID-19 d’intensité faible à modérée. De futures études cliniques d’évaluation d’un double thérapie antivirale avec interféron beta-1b comme traitement de base est justifiée.  Prof Ivan Fan-Ngai Hung, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 8 mai 2020

Financement : The Shaw-Foundation, Richard and Carol Yu, May Tam Mak Mei Yin, et Sanming Project of Medicine.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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