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mardi 27 octobre 2020

#EClinicalMedicine #COVID-19 #spectrométriedemobilitéioniqueenphasegazeuse Diagnostic de la COVID-19 par analyse de l’air expiré à l’aide de la spectrométrie de mobilité ionique en phase gazeuse – étude de faisabilité

Appareillage de la spectrométrie de mobilité ionique
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Spectrom%C3%A9trie_de_mobilit%C3%A9_ionique

Il existe un urgent besoin de distinguer le COVID-19 des autres pathologies respiratoires, grippe y compris, à la première présentation du patient. Les tests utilisables sur le point d’intervention pour les soins primaires ne requérant pas d’équipement de laboratoire permettront d’accélérer les diagnostics tout en protégeant le personnel de santé. Nous avons étudié la faisabilité de l’utilisation d’une analyse de l’air expiré pour distinguer ces pathologies à l’aide de la spectrométrie de mobilité ionique en phase gazeuse (GC-IMS).

Pour la réalisation d’études observationnelles de prévalence réalisées à Edinburgh, Royaume – Uni, et à Dortmund, Allemagne, des patients adultes ont été recrutés, avec suspicion d’atteinte par le COVID-19 à leur admission à l’hôpital. Un échantillon unique d’air expiré était recueilli auprès des participants pour analyse des Composés Organiques Volatils (COV)  par GC-IMS. L’infection au COVID-19 était identifiée par amplification en chaîne par polymérase (ACP, PCR dans le texte) (RT-qPCR) sur échantillons buccaux/nasaux prélevés lors de l’examen clinique. Puis, après correction des contaminants environnementaux, les potentiels biomarqueurs du COVID-19 étaient identifiés par analyse multivariée et comparaison avec les données des bases GC-IMS. Un score COVID-19 dans l’air expiré basé sur l’abondance relative des composés organiques volatils était exposé et testé contre les données de cohorte.

98 patients ont été recrutés, dont 21/33 (63.6%) et 10/65 (15.4%) étaient atteints par la COVID-19 à Edinburgh et à Dortmund, respectivement. Les diagnostics d’autres pathologies comprenaient des diagnostics d’asthme, de BPCO, de pneumonie bactérienne, et de maladies cardiaques. L’analyse multivariée a identifié des aldéhydes (éthanal, octanal), des cétones (acétone, butanone) et le méthanol qui permettaient de distinguer la COVID-19 d’autres pathologies. Une caractéristique non identifiée dotée d’un pouvoir prédictif significatif quant au rapport gravité/mortalité a été isolé à Edinburgh, alors que l’heptanal était identifié à Dortmund. La différenciation des patients quant à un diagnostic bien défini (25 et 65) de la COVID-19 d’une pathologie non COVID-19 n’était possible avec un niveau de précision de 80% et 81.5% à Edinburgh et à Dortmund (sensibilité/spécificité 82.4%/75% ; aire sous la courbe ROC 0.87 Intervalle de Confiance [IC] de 0.67 à 1). (…).

Ces deux études indiquent, indépendamment, que les patients atteints de la COVID-19 peuvent être rapidement distingués des patients atteints d’autres pathologies, dès la première consultation auprès de professionnels de santé. L’identité du marqueur est compatible avec les désordres observés quant aux mesures biochimiques de cétose, d’effets gastro-intestinaux, de processus inflammatoires, réalisées dans l’échantillon d’air expiré. Le développement et la validation de cette approche peut permettre un rapide diagnostic de la COVID-19 dans les saisons à venir de grippe saisonnière endémique. Dorota M Ruszkiewicz, et al, dans EClinicalMedicine - The Lancet, publication en ligne en avant-première, 24 octobre 2020

Financement : NHS Research Scotland, University of Edinburgh

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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