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vendredi 15 janvier 2021

#thelancetchildandadolescenthealth #énurésie #locigénétiques #associationpangénomique Identification de loci génétiques associé à des énurésies nocturnes : étude d’association pangénomique

Enurésie nocturne chez les enfants
Source iconographique: https://somnolente.com/que-faire-quand-son-enfant-fait-pipi-au-lit/

 

L’énurésie nocturne (incontinence nocturne) est un trouble courant affectant entre 10% et 16% des enfants âgés de 7 ans. L’énurésie nocturne est fortement héréditaire, mais ses déterminants génétiques restent inconnus. Notre but était d’identifier les variants génétiques associés à l’énurésie nocturne et d’explorer son architecture génétique et sa biologie sous-jacente.

Nous avons réalisé une étude d’association pangénomique (GWAS) portant sur l’énurésie nocturne. Les cas d’énurésie nocturne étaient identifiés dans Ipsych2012, une cohorte de grande ampleur constituée de sujets danois ; construite sur la base des données de remboursement de prescriptions de desmopressine extraites de bases de données danoises réalisées dans le but de poursuivre des investigations sur les troubles mentaux (…). La GWAS était réalisée sur un échantillon génétiquement homogène de sujets indépendants les uns des autres (…). La totalité des variants significatifs au niveau du génome entier étaient analysés quant à leur association au phénomène d’énurésie nocturne (…). Les scores polygéniques standardisés de risque de troubles d’hyperactivité avec déficit de l’attention (ADHD) et de trouble du spectre autistique ont été construits à partir de statistiques réalisées sur des GWASs de grande ampleur et analysées quant à leur association avec les énurésies nocturne.

La GWAS a inclus 3 882 cas d’énurésie nocturne et 31 073 sujets contrôles. Nous avons trouvé deux loci au niveau des chromosome 6 et chromosome 13, associés de manière significative avec l’énurésie nocturne. Six variants génétiques au niveau des deux loci (cinq variants au chromosome 6q16.2 et un variant au chromosome 13q22.3) a dépassé le seuil de différence statistique significative sur le génome entier (p<5x10-8). Deux variants principaux ont été identifiés : rs9376454 (chromosome 6q16.2), avec un odds ratio (OR) de 1.199 (Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.135-1.267 ; p=9.91x10-11), et rs60721117 (chromosome 13q22.3), avec un OR de 1.149 (1.095-1.205 ; p=1.21x10-8). (…). Le pourcentage de variance phénotypique des sujets présentant une énurésie nocturne expliquée par la les variants génétiques courants se situait dans une fourchette de 23.9%-30.4%. Le risque polygénique de ADHD était associé à l’énurésie nocturne (OR 1.06, IC 95%, 1.01-1.10 ; p=0.011). Parmi les gènes potentiels de risque d’incontinence nocturne cartographiés, PRDM13 et EDNRB ont des fonctions biologiques associées à des mécanismes physiopathologiques connus présidant à l’énurésie nocturne, et SIM1 soumet à régulation la formation de la lignée neuroendocrine hypothalamique de synthèse et de sécrétion de la vasopressine, une cible connue des médicaments contre l’énurésie nocturne.

Cette étude montre que les variants génériques courants contribuent à l’énurésie nocturne, identifiant ce faisant les gènes présidant au risque d’énurésie nocturne, à la production d’urine, et aux fonctions de la vessie. Du fait que les traitements disponibles ciblent ces mécanismes, n’importe lequel des gènes identifiés, de même que leurs réseaux fonctionnels, représentent des cibles médicamenteuses. Cecilie S Jørgensen, MD, et al, dans The Lancet Child & Adolescent Heallth, publication en ligne en avant-première, 14 janvier 2021

Financement : Fondation Lundbeck, Fondation Sanley

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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