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mardi 1 février 2022

#thelancetgastroenterologyandhepatology #pembrolizumab #carcinomeépidermoïdeanal Pembrolizumab pour le carcinome épidermoïde anal avancé préalablement traité : résultats de l'étude non randomisée, multicohorte, multicentrique, de phase 2 KEYNOTE-158

 

Carcinome épidermoïde invasif bien différencié.
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Carcinome_épidermoïde

Les résultats dans le carcinome épidermoïde anal avancé sont médiocres, avec peu d'options de traitement et d'essais cliniques contrôlés. Nous avons évalué l'efficacité et l'innocuité du pembrolizumab chez des patients atteints d'un carcinome épidermoïde anal avancé (cohorte A) de l'étude de phase 2 KEYNOTE-158.

Les patients éligibles inscrits à l'étude non randomisée, multicohorte, multicentrique, de phase 2 KEYNOTE-158, qui a été menée dans 38 centres à travers le monde, étaient âgés de 18 ans ou plus ; avait un carcinome épidermoïde anal avancé ou métastatique confirmé histologiquement ou cytologiquement ; a déjà eu un échec ou une intolérance au traitement standard ou n'a pas eu d'options de traitement standard ; et avait un échantillon de tissu évaluable quant à l’expression de PD-L1. Les patients ont reçu 200 mg de pembrolizumab par voie intraveineuse toutes les 3 semaines pendant 2 ans, ou jusqu'à progression de la maladie, toxicité inacceptable, décision de l'investigateur de retirer le patient de l'étude ou retrait du consentement du patient. Le critère d'évaluation principal était la réponse objective, telle qu'évaluée par les critères d'évaluation de la réponse des tumeurs solides (critères RECIST) version 1.1. Les analyses d'efficacité et de sécurité ont inclus tous les patients ayant reçu au moins une dose de pembrolizumab.

Entre le 3 mars 2016 et le 23 juillet 2018, 163 patients ont été dépistés, dont 112 ont été enrôlés et traités dans la cohorte cancer anal. 91 (81 %) patients étaient des femmes, 104 (93 %) avaient une maladie stadifiée M1* et 75 (67 %) avaient des tumeurs PD-L1 positives. Le délai médian entre la première dose et la date limite des données (27 juin 2019) était de 34,7 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 32·5–36·4). 12 (11 %, Intervalle de Confiance [IC] 95 % 6–18) patients ont eu une réponse objective, dont 11 (15 %, 8–25) des 75 patients avec des tumeurs PD-L1-positives et un (3% ; 0–17) des 30 patients atteints de tumeurs PD-L1-négatives. 68 (61 %) patients ont eu des effets indésirables liés au traitement (20 [18 %] patients ont eu des effets indésirables de grade 3-4), dont les plus courants étaient la fatigue (17 patients), la diarrhée (13), l'hypothyroïdie (13), et nausées (13). Des événements indésirables graves liés au traitement sont survenus chez 12 (11 %) patients. 25 (22 %) patients ont eu des événements indésirables à médiation immunitaire et un (1 %) a eu une réaction à la perfusion. Il n'y a eu aucun décès lié au traitement.

Le pembrolizumab en monothérapie est une option de traitement possible avec un rapport bénéfice/risque favorable pour les patients atteints d'un carcinome épidermoïde anal avancé précédemment traité qui n'ont pas d'autres options de traitement satisfaisantes. Prof Aurélien Marabelle, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology and Hepatology, publication en ligne en avant-première, 31 janvier 2022

*M1 = présence de 1 ou plusieurs métastases (note de l’éditeur du présent post de blog)

Financement : Merck Sharp & Dohme

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ


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