De récents comptes rendus indiquent que l’hypoxie
influence l’horloge circadienne par l’intermédiaire des activités
transcriptionnelles des facteurs inductibles par l’hypoxie (FIH) au niveau des
gènes circadiens. De manière inattendue, nous dévoilons un profond dérèglement de
l’horloge circadienne et du transcriptome diurne quand les cellules en hypoxie
s’acidifient et retrouvent le microenvironnement tumoral.
L’atténuation de l’acidification ou l’inhibition de la production d’acide
lactique restaure totalement l’oscillation circadienne. L’acidification de
plusieurs lignées cellulaires humaines et murines, de même que les lymphocytes
T murins primaires, supprime la voie de signalisation du complexe rapamycine 1
(mTORC1), un régulateur clé de la traduction en réponse au statut métabolique. Nous
trouvons que l’acide oriente la distribution périphérique des lysosomes périnucléaires
au loin de la protéine RHEB périnucléaire, inhibant ce faisant l’activité lysosomale
de mTOR. La restauration de la signalisation mTORC1 ainsi que la traduction
qu’elle contrôle remet en place l’horloge circadienne. Nos résultats révèlent
donc un modèle dans lequel l’acide produit au cours de la réponse métabolique
cellulaire à l’hypoxie supprime l’horloge circadienne par le truchement d’une
diminution de la traduction des constituants de l’horloge. Zandra E. Walton et
al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 31 mai 2018
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct / Traduction et adaptation :
NZ