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mardi 22 septembre 2020

#thelancethaematology #lymphomedumanteau #cytarabine #obinutuzumab Réponse moléculaire après administration d’obinutuzumab plus traitement d’induction à la cytarabine à haute dose chez les patients éligibles à une transplantation non préalablement traité pour un lymphome du manteau (LyMa-101) : essai de phase 2 du groupe LYSA


Le lymphome du manteau est une forme de lymphome malin dit non - hodgkinien. Ce cancer rare et agressif se développe à partir des cellules du système lymphatique appelées les lymphocytes B. (...)

 

L'obinutuzumab administré en monothérapie a montré une efficacité prometteuse dans le traitement du lymphome du manteau. Notre but était d’étudier l’activité de [obinutuzumab plus DHAP (dexamethazone, cytarabine à haute dose, et cisplatine)], par la mesure d’une pathologie résiduelle par PCR quantitative (qPCR) dans la moëlle osseuse après quatre cycles.

L’essai LyMa- 101 est un essai de phase 2 propsectif, ouvert, à simple bras. Les participants ont été recrutés dans 28 hôpitaux situés en France. Les patients nouvellement diagnostiqués d’un lymphome du manteau (âgés de 18 ans à < 66 ans) qui étaient éligibles pour transplantation autologue de cellules souches, ont reçu quatre cybles d’obinutuzumab plus DHAP (obinutuzumab 1000 mg/m2 par voie intraveineuse aux jours 1, 8, et 15 du cycle 1 et au jour 1 des cycles 2, 3, et 4 ; 40 mg de dexamethasone par voie intraveineuse aux jours 1-4, 2g/m2 de cytarabine par voie intraveineuse toutes les 12 h au jour 1 ; et, selon l’investigateur, 100 mg / m2 de cisplatine par perfusion continue sur 24 h au jour 1 ou carboplatine […] ou 130 mg / m2 oxaliplatine) tous les 21 jours avant transplantation, et  1 000 mg / m2 d’obinutuzumab tous les 2 mois pendant 3 ans comme traitement de maintien suivi d’un traitement obinutuzumab à la demande (…). Le critère principal d’évaluation était la reste minimal de maladie résiduelle basé sur la demande du traitement de maintien à l’obinutuzumab plus DHAP à la fin de l’induction, par la mesure des paramètres d’efficacité (mesure de pathologie résiduelle par les données de moëlle osseuse et de sang périphérique chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose d’obinutuzumab). La combinaison [Obinutuzumab plus DHAP] était considérée comme efficace si la pathologie résiduelle minimale dans la moëlle osseuse était relevée chez 70% de la population en intention de traiter. (…).

86 patients ont été recrutés entre le 29 novembre 2016 et le 2 mai 2018. 81 patients ont suivi le traitement d’induction jusqu’à son terme, 73 d’entre eux ont bénéficié de la transplantation autologue de cellules souches, et 69 ont commencé le traitement de maintien. 55 (75%) patients sur 73 ont satisfait aux critères d’efficacité et atteint le seuil correspondant au niveau de pathologie résiduelle minimale dans la moëlle osseuse au terme de la période d’induction. (…) Les événements indésirables de grade 3-4 apparaissant pendant le traitement, les plus communément rencontrés étaient anémie (grade 3, 26 [31%] patients sur 85 ; grade 4, trois [4%] patients sur 85) et neutropénie (grade 3, 13 [15%] patients sur 85 ; grade 4, 32 [38%] patients sur 85). 58 évènements indésirables graves sont survenus au cours de la phase d’induction. Aucun décès lié aux traitements n’a été relevé.

La combinaison [Obinutuzumab plus DHAP] représente un régime de traitement bien toléré et possède une bonne activité d’induction d’une pathologie résiduelle minimale chez les patients éligibles à une chimiothérapie d’induction, accompagnée d’une pathologie résiduelle minimale de la moëlle osseuse, prédictive d’un contrôle à long terme de la maladie. Prof Steven Le Gouill, et al, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en avant-première, 21 septembre 2020

Financement : Roche SAS

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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