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mardi 15 septembre 2020

#thelancetoncology #cancerdelaprostate #métastase #cabazitaxel #abiraterone #enzalutamide Qualité de vie chez les patients atteints de cancer de la prostate métastasé suivant un traitement avec cabazitaxel versus abiraterone ou enzalutamide (CARD) : analyse d’une étude multicentrique de phase 4 randomisée, multicentrique, ouverte

 

Adénocarcinome de la prostate avancé (...) présentant des métastases osseuses chez un homme de 70 ans.
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Osteoplastic_bone_metastasis_prostate_cancer_01.jpg


Dans l’étude CARD, le cabazitaxel  a amélioré de manière significative la suivie sans progression de la maladie et la survie globale versus abiraterone ou enzalutamide chez des patients atteints de cancer de la prostate métastasé résistant à la castration précédemment traité avec docetaxel et l’inhibiteur alternatif ciblant la signalisation des androgènes. Ici, nous rapportons les résultats de la collecte de données de qualité de vie de l’étude CARD.

CARD était une étude randomisée multicentrique, ouverte, de phase 4 impliquant 62 sites de recherche clinique situés dans 13 pays d’Europe. Les patients (âge ≥ 18 ans, indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group Performance Status dans le texte ≤ 2), atteints de cancer de la prostate métastasé résistant à la castration, étaient répartis au hasard (1 :1) à l’aide d’un système internet de réponse interactive pour recevoir cabazitaxel (25 mg / m2 par voie intraveineuse toutes les 3 semaines, 10 mg / jour de prednisone, et facteur de croissance des colonies granulocytaires humaines) versus abiraterone (1000 mg per os une fois par jour + 5 mg de prednisone deux fois par jour) ou enzalutamide (160 mg per os par jour). Les facteurs de stratification comprenaient l’indice de performance ECOG, la période de temps écoulée jusqu’à progression de la maladie lors de l’administration du précédent inhibiteur ciblant la signalisation des androgènes, ainsi que le calendrier d’administration du précédent inhibiteur ciblant la signalisation des androgènes. Le critère principal était la survie sans progression de la maladie mesurée par radiographie ; ici, nous présentons des analyses plus détaillées de la douleur ressentie (mesurée selon l’échelle Brief Pain Inventory -…- [BPI-SF-3]) ainsi que les événements squelettiques symptomatiques, en simultané avec les comptes rendus des patients, évalués à l’aide du questionnaire  de mesure fonctionnelle fonctionnelle des effets du traitement contre le cancer de la prostate (FACT-P) , ainsi que l’évaluation EuroQoL – à 5 dimensions, 5 niveaux (EQ-5D-5L). Les analyses d’efficacité ont été réalisées sur la population en intention de traiter. La réponse algique était analysée sur population en intention de traiter avec au moins une mesure à la ligne de base et une mesure post ligne de base du BPI-SF-3 ; et les résultats rapportés par les patients (PROs) étaient analysés dans la population en intention-de-traiter présentant des données à la ligne de base et post-ligne de base soit FACT-P ou EQ-5D-5L (population PRO). Des analyses d’événements liés au squelette ont également été réalisées dans la population en intention de traiter. (…).

Entre le 17 novembre 2015 et le 28 novembre 2018, sur les 303 patients examinés, 255 ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir cabazitaxel (n=129) ou abiterone ou enzalutamide (n=126). La durée médiane de suivi était de 9.2 mois [Intervalle Interquartile (IQR 5.6 – 13.1)]. La réponse algique était observée chez 51 (46%) des 111 patients recevant le cabazitaxel et 21 (19%) des 109 patients recevant l’abiraterone ou l’enzalutamide (p<0.00001). La période de temps s’écoulant jusqu’à progression de la douleur n’était pas estimable (NE* ; Intervalle de Confiance [IC] 95% NE-NE) avec le cabazitaxel et de 8.9 mois (4.9-NE) avec abiraterone ou enzalutamide (hazard ratio [HR] 0.55, IC 95% O.32-0.97 ; valeur de p avec test logarithmique par rangs =0.35). La période médiane de temps s’écoulant jusqu’à survenue d’évènements squelettiques était NE (IC 95% 20.0 – NE) avec le cabazitaxel et de 16.7 mois (10.8-NE) avec abiraterone ou enzalutamide (HR 0.59, IC 95% 0.35-1.01 ; valeur de p avec test logarithmique par rangs = 0.50). La période médiane de temps s’écoulant jusqu’à altération du score FACT-P total était de 14.8 mois (IC 95% 6.3-NE) avec cabazitaxel et de 8.9 mois (6.3-NE) avec abiraterone ou  enzalutamide (HR 0.72, IC 95% 0.44-1.20 ; p(test log-rang)=0.21). Il a été observé un effet significatif du traitement en termes de changements à partir de la ligne de base du score au test d’utilité EQ-5D-5L en faveur du cabazitaxel par rapport à l’abiraterone ou l’enzalutamide (p=0.030) ; toutefois, aucune différence n’a été observée entre les groupes de traitement pour ce qui est d’un changement à partir de la ligne de base du score au test visuel analogique EQ-5D-5L (p=0.060).

Du fait que le cabazitaxel a amélioré la réponse algique, la période de temps écoulée jusqu’à progression de la douleur, du temps écoulé jusqu’à survenue d’événements squelettiques, et les résultats au test d’utilité EQ-5D-5L, à la fois les cliniciens et les patients peuvent être rassurés sur le fait que le cabazitaxel ne réduira pas la qualité de vie en comparaison d’un traitement par un second inhibiteur ciblant la signalisation des androgènes. Prof Karim Firazi, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 11 septembre 2020

*NE=non évaluable 

Financement : Sanofi

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ



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