Jusqu'au 30 juin 2022, le blog Actualités Scientifiques - Médicales vous a proposé des traductions en français adaptées de résumés d'articles originaux, tout récemment parus et relayés sur site internet. Actualités Scientifiques - Médicales. A partir du 1er septembre 2022, ce blog vous propose des billets d'opinion relatifs à l'actualité scientifique et médicale, selon un rythme qui reste à définir.
dimanche 28 février 2016
vendredi 26 février 2016
#Cell #cellulesT #cytotoxicité #synapseimmunologique #perforine Les cellules T cytotoxiques utilisent la force mécanique pour potentialiser l’élimination des cellules cibles
La synapse immunologique s’établissant entre un lymphocyte T
cytotoxique (CTL) et une cellule cible infectée transformée constitue, de fait, une
structure active capable d’exercer une force mécanique. C’est dans ce cadre que
nous avons poursuivi nos investigations afin de définir si les forces
synaptiques favorisent la destruction des cellules cibles. Les CTLs tuent par
sécrétion d’une protéase toxique et stimulent la fabrication d’une protéine
formant des pores, la perforine, dans la synapse. Des expériences de
biophysique ont révélé une saisissante corrélation entre la magnitude de la
force exercée à travers la synapse et la vitesse de la formation de pores par
la perforine au niveau des cellules cibles, indiquant ce faisant que cette force
potentialise la cytotoxicité par amplification de l’activité de la perforine. Dans
la droite ligne de cette interprétation, nous mettons en évidence que la
tension croissante exercée au niveau de la cellule cible favorise la formation
des pores par la perforine ainsi que son élimination par les CTLs. Nos données
indiquent également que les CTLs coordonnent le relâchement de perforine ainsi
que l’exercice des forces dans l’espace et le temps. Ces résultats révèlent une
dimension physique de la fonction lymphocytaire insoupçonnée jusqu’ici et
démontrent que les cellules usent de forces mécaniques pour contrôler l’activité
des signaux chimiques sortants. Rohsni Basu, et al, dans Cell, publication en
ligne en avant-première, 25 février 2016
jeudi 25 février 2016
#thelancetinfectiousdiseases #co-infection #VIH #VHC Prévalence et fardeau d’une co-infection VHV chez des personnes déjà atteintes par le VIH : revue systématique globale et méta-analyse
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Le blanc des yeux jauni est signe d'un foie endommagé. Source iconographique: http://virochannel.com/fr/co-infection-vih-vhc-barrieres-et-opportunites/ |
Au niveau global, il y a 37 millions de personnes infectées par le virus du sida (VIH) et
115 millions de personnes présentant des anticorps contre le virus de l’hépatite
C (VHC). On connaît peu l’étendue de la co-infection VIH-VHC. Nous avons voulu caractériser
l’épidémiologie et le fardeau dû au VHC chez des personnes déjà atteintes par
le VIH.
Dans cette revue systématique et méta-analyse, nous avons cherché dans des
bases de données MEDLINE, Embase, CINAHL+, POPLINE, Africa-wide Information, Global
Health, Web of Science, Cochrane Library, et WHO des études mesurant la
prévalence du VHC et du VIH, publiées entre le 1er janvier 2002 et
le 28 janvier 2015. Nous avons inclus des études portant sur des échantillons
de population VIH-infectée de plus de 50 sujets et avons recruté des
patients sur la base de leur statut VIH et autres caractéristiques
comportementales. Nous avons exclu les éditoriaux et les études ne présentant
pas de données primaires, d’échantillons de sujets atteints par le VHC ou co-infectés
VIH-VHC, ou d’échantillons provenant de sujets en auto-suivi. Nous avons aussi
exclu les échantillons extraits de populations atteintes de comorbidités ou
soumises à des interventions présentant des risques de co-infection. Les
populations ont été catégorisées selon leur statut d’exposition au VIH, avec
prise en compte du fardeau de co-infection au niveau régional sur la base de
données publiées du nombre de sujets infectés VIH. Nous avons effectué une
méta-analyse pour estimer les rapports de cote des individus infectés VHC - infectés
également VIH - versus les individus infectés VHC sans être infectés VIH.
Sur 31 767 citations identifiées, 783 études ont satisfait aux
critères d’inclusion, avec pour résultat 902 estimations de la prévalence de
co-infection VIH-VHC. Chez les individus VIH-infectés, la co-infection VIH-VHC
était de 2.4% (Intervalle Interquartile [IQR] 0.8-5.8) dans les échantillons
recueillant la population générale, de 4.0 % (1.2-8.4) chez les femmes
enceintes ou échantillons de population hétérosexuelle exposés, de 6.4% (3.2-10.0)
chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH), et de
82.4% (55.2-88.5) chez les sujets s’injectant des drogues (SSID). Les rapports
de cote d’infection VHC étaient six fois supérieurs chez les sujets vivant avec
le VIH (5.8, Intervalle de Confiance -IC- 95% 4.5-7.4) en comparaison des sujets non
porteurs d’infection VIH. Au niveau mondial, on évalue le nombre de
co-infections VIH-VHC à 2 278 400
(IQR 1 271 300 – 4 417 000) dont 1 362 700 (847 700
– 1 381 800) sont des sujets SSID, plaçant sujets SSID et sujets infectés-VIH
au même niveau de prévalence de co-infection VIH-VHC ; à savoir 6.2%
(3.4-11.9).
Nous avons constaté une prévalence d’infection VHC beaucoup plus élevée
chez les sujets infectés VIH que chez les sujets exempts d’infection VIH, dans
tous les groupes et régions à risque, mais spécialement chez les sujets SSID.
Cette étude met en lumière l’importance du dépistage VHC en routine chez tous
les sujets VIH-infectés, plus spécialement chez les sujets SSID. Il y a aussi
émergence d’un besoin d’amélioration de la surveillance de la prévalence du VHC
dans les différents groupes de population et dans toutes les régions, au niveau
national. Dr Lucy Platt, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases,
publication en ligne en avant-première, 24 février 2016
Financement : WHO (OMS)
mercredi 24 février 2016
#thelancet #grandsprématurés #dysplasiebronchopulmonaire #hydrocortisone Effet de l’administration précoce d’hydrocortisone à faible dose sur la survie sans dysplasie bronchopulmonaire chez les grands prématurés (PREMILOC) : essai multicentrique randomisé en double-aveugle contrôlé par placebo
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Près de 10 000 enfants naissent chaque année en France grands prématurés (...). Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/tout-en-images/grands-prematures-entre-progres-et-questions |
Il n’existe que peu d’options de traitements de la dysplasie
bronchopulmonaire, complication majeure de la grande prématurité. L’administration
postnatale de stéroïdes reste controversée, toutefois, de faibles doses d’hydrocortisone
pourraient jouer un rôle dans la prévention des effets délétères de l’inflammation
du poumon en développement. Dans cette étude, notre but était d’évaluer si de
faibles doses d’hydrocortisone sont de nature à améliorer la survie sans
dysplasie bronchopulmonaire chez les grands prématurés.
Dans cette étude randomisée et double-aveugle et contrôlée par placebo,
effectuée dans 21 centres tertiaires de soins néonatals intensifs, nous avons
réparti des enfants prématurés nés extrêmement tôt (…) à moins de 28 semaines
de gestation de manière aléatoire (1:1) par le truchement d’un site d’étude internet
sécurisé, pour recevoir hydrocortisone à faible dose par voie intraveineuse ou placebo
pendant les dix premiers jours suivant leur naissance. Les nourrissons du groupe hydrocortisone ont
reçu 1 mg / kg d’hémicuccinate d’hydrocortisone par jour divisé en deux doses
par jour pendant 7 jours, suivi d’une dose de 0.5 mg / jour pendant 3 jours. La
randomisation était stratifiée par âge gestationnel, et tous les nourrissons
étaient recrutés dans les 24 h suivant leur naissance. Ni les investigateurs de
l’étude, ni les parents, ni les patients n’avaient accès au tableau de
distribution des traitements. Le critère principal de l’étude était la survie
sans dysplasie bronchopulmonaire à 36 semaines d’âge postmenstruel. L’analyse
des résultats a été réalisée selon un plan séquentiel basé sur la population en
intention de traiter, afin d’éviter la prolongation de l’essai ; soit
après constatation de l’efficacité ou de futilité de l’essai. (…).
1 072 nouveaux nés ont été dépistés entre le 25 mai 2008 et le 31
janvier 2014 ; 523 d’entre eux ont été répartis de manière aléatoire (256
pour recevoir l’hydrocortisone, 267 pour recevoir le placebo). 255 nourrissons
sous hydrocortisone et 266 sous placebo ont été inclus dans les analyses, à la
suite du retrait de consentement des parents pour un enfant dans chaque groupe.
Sur les 255 nourrissons placés sous hydrocortisone, 153 (60%) ont survécu sans
dysplasie bronchopulmonaire, en comparaison des 136 (51%) sur les 266 assignés
à recevoir le placebo (odds ratio [OR] ajusté pour le groupe d’âge gestationnel
et d’analyse intermédiaire 1.48, Intervalle de Confiance -IC- 95% 1.02-2.16, p=0.04). Le nombre de patients qu’il
était nécessaire d’inclure dans le groupe de patients pour obtenir une survie
sans dysplasie pulmonaire était de 12 (IC 95% 6-200). Le taux de septicémies n’était
pas différent dans les groupes de l’étude prise dans son ensemble ;
toutefois, les analyses de sous-groupe ont montré un taux plus élevé chez les
nourrissons nés à 24-25 semaines d’âge gestationnel qui étaient traités à l’hydrocortisone
(30 [40%] sur 83 versus 21 [23%] sur 90 nourrissons ; sous-hazard ratio
1.87, IC 95% 1.09-3.21, p=0.02). D’autres
évènements indésirables potentiels, perforations gastrointestinales incluses, n’ont
pas présenté de différences intergroupes.
Chez les nourrissons en très grande prématurité, le taux de survie sans
dysplasie bronchopulmonaire à 36 semaines d’âge postmenstruel était
significativement augmenté par l’administration prophylactique d’hydrocortisone
à faible dose. Cette stratégie, basée sur des fondements physiologiques, pourrait
conduire à des améliorations substantielles de la gestion des plus grands
prématurés. Prof Olivier Baud, PhD, et al, dans The Lancet, publication en
ligne en avant-première, 22 février 2016
Financement : Assistance Publique-Hôpitaux de Paris
mardi 23 février 2016
#thelancetpsychiatry #schizophrénie #réponseantipsychotique #génomique Chevauchement de gènes, risque de schizophrénie et réponse antipsychotique : approche de médecine génomique
Les traitements thérapeutiques de la schizophrénie n’en soulagent pas les
symptômes chez tous les patients ; leur efficacité est limitée par de
fréquents effets secondaires, souvent sévères. Les études portant sur la
génétique de la maladie peuvent identifier de nouvelles cibles médicamenteuses ;
les médicaments dont le mécanisme d’action est directement lié à la génétique
ont vu récemment leurs chances de succès augmenter, sur le plan clinique. Des
études génétiques de grande ampleur portant sur la schizophrénie ont vu augmenter
le nombre de gènes et d’ensemble de gènes associés au risque. Notre but était d’examiner
le chevauchement entre les loci codant pour le risque de schizophrénie et les
cibles génétiques d’un ensemble de médicaments, afin de potentiellement
apporter des nouvelles contributions dans l’amélioration du traitement de la schizophrénie.
Nous avons défini les loci génétiques à risque de la schizophrénie, comme par
exemple des régions du génome conférant une significativité au niveau du génome
entier dans la dernière étude portant sur le génome entier mise en œuvre par le
Consortium de Génomique Psychiatrique qui a porté sur 36 989 cas, 113 075
sujets de contrôle et variants génétiques « perte de fonction »
observés seulement parmi 5 079 sujets dans une étude de séquençage d’exome
effectuée sur 2 536 cas de schizophrénie et 2 543 contrôles (Etude
Suédoise sur la Schizophrénie). À l’aide d’une base de données construite sous
forme de matrices orthogonales, nous avons recueilli des données relatives aux
cibles médicamenteuses recueillies dans les 167 ensembles de gènes ciblés par
des médicaments similaires sur le plan pharmacologique et examiné l’enrichissement
en loci à risque dans ces ensembles. Nous avons par la suite liés les données
de séquençage d’exomes avec le registre national des médicaments (Registre
Suédois des Médicaments de Prescription) afin d’évaluer la contribution des
rares variants de réponse au traitement, utilisant la clozapine pour estimer la
résistance au traitement.
Nous avons combiné les résultats des tests effectués sur les variants rares
et communs ; et, après correction pour pertinence des résultats lors tests
multiples, deux ensembles de gènes ont été associés avec les risque de
schizophrénie : agents contre l’amibiase et autres maladies provoquées par
les protozoaires (106 gènes, p=0.00046, Pcorrigée=0.024) et
antipsychotiques (347 gènes, p=0.00078, Pcorrigée=0.00078, Pcorrigée=0.046).
Une analyse poursuivie plus avant a mis en lumière le caractère d’indépendance
de l’effet d’enrichissement après enlèvement des gènes chevauchant ces deux
ensembles cibles. Nous avons un enrichissement significatif au niveau de toutes
les cibles d’antipsychotiques (70 gènes, p=0.0078) et des nouvelles cibles
prédites (277 gènes, p=0.019). Les patients atteints de schizophrénie
résistante aux traitements ont présenté un excès de variants perturbateurs chez
les cibles génétiques des antipsychotiques (347 gènes, p=0.0067) et chez les
gènes présentant un rôle dans l’efficacité antipsychotique (91 gènes,
p=0.0029).
Nos résultats sont indicateurs d’un chevauchement entre pathogénèse de la
schizophrénie et mécanisme d’action antipsychotique. Ce résultat est en
cohérence avec le caractère polygénique du mécanisme sous-tendant l’efficacité du
traitement et suggère qu’une thérapie monociblée pourrait être insuffisante. Nous
fournissons ici l’évidence du rôle des variants génétiques fonctionnels rares
dans la réponse aux traitements antipsychotiques, destinés aux patients dont l’information
génétique pourrait être indicatrice du traitement à prescrire. Finalement, nous
présentons un cadre d’identification nouveau d’identification des traitements à
partir des données génétiques, et d’amélioration de notre compréhension des mécanismes
thérapeutiques. Prof Douglas M Ruderfer,
PhD, et al, dans The Lancet Psychiatry, publication en ligne en avant-première,
22 février 2016
Financement : Institut National de la Santé des Etats - Unis d’Amérique
Source : The Lancet Online /
Traduction et adaptation : NZ
lundi 22 février 2016
#thelancetoncology #CBNPC #anorexie #cachexie #ghreline #anamoreline Anamoreline chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites celles et cachexie (ROMANA 1 et ROMANA 2) : résultats de deux essais de phase 3 randomisés en double – aveugle
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Source: http://www.revmed.ch/rms/2000/RMS-2323/20886 |
Les patients
atteints de cancer à un stade avancé sont souvent également atteints d’anorexie
et de cachexie associées à une diminution de la prise alimentaire, et d'autres
altérations constitutionnelles et fonctionnelles. Nous avons étudié l’effet de
l'anamoreline - un agoniste du récepteur à la ghreline de mise en évidence
récente - sur l’état cachectique chez des patients atteints de cancer du poumon
non à petites cellules et de cachexie.
ROMANA 1 et ROMANA
2 sont deux essais de phase 3 randomisés en double-aveugle et contrôlés par
placebo qui ont été réalisés dans 93 sites situés dans 19 pays. Les patients,
atteints de cancer du poumon de stade III ou de stade IV non opérable et de
cachexie (définie comme une perte de 5% et plus du poids corporel en six mois
ou un Indice de Masse Corporelle inférieure à 20 kg/m2) ont été
répartis de manière aléatoire 2:1 pour recevoir de l’anamoreline à raison de
100 mg / jour per os ou le placebo,
selon un schéma de randomisation généré par ordinateur, stratifié par région
géographique, statut de traitement du cancer, et perte de poids au cours des 6
mois précédents. Les critères principaux d’évaluation d’égale importance
étaient représentés par les médiane de changement en masse maigre et en force
de la poigne, mesurés chez tous les participants à l’étude (population en
intention-de-traiter). Les deux essais sont maintenant achevés (…).
Du 8 juillet 2011
au 28 janvier 2014, 484 patients ont été recrutés pour inclusion dans l’essai
ROMANA 1 (323 pour recevoir l’anamoreline, 161 pour recevoir le placebo) ;
et, du 14 juillet 2011 au 31 octobre 2013, 495 patients ont été recrutés ont
été recrutés pour inclusion dans l’essai ROMANA 2 (330 pour recevoir
l’anamoreline, 165 pour recevoir le placebo). Sur 12 semaines, la masse maigre
a augmenté chez les patients recevant l’anamoreline en comparaison de ceux
recevant le placebo dans l’essai ROMANA 1 (médiane d’augmentation 0.99 kg
[Intervalle de Confiance -IC- 95% de 0.61 à 1.36] versus - 0.47 kg [de -1.00 à 0.21], p<0.0001) et ROMANA 2 (0.65 kg [de 0.38 à 0.91] versus –0.98 kg [de -1.49 à – 0.41], p<0.0001). Nous n’avons noté aucune
différence en force de poigne dans l’essai ROMANA 1 (-1.10 kg [de -1.69 à
-0.40] versus -1.58 kg [de -2.99 à
-1.14], p=0.15) ou ROMANA 2 (de
-1.49 kg [de -2.06 à -0.58] versus -0.95 kg [de -1.56 à 0.04], p=0.65). Il n’y a pas eu de différence en termes
d’évènements indésirables graves de grade 3-4 entre les groupes d’études ;
les évènements indésirables de grade 3-4 les plus fréquents étant
hyperglycémie, survenue chez un (<1%) patient sur 320 recevant anamoreline
dans l’essai ROMANA 1 et chez quatre (1%) patients sur 330 recevant anamoreline
dans l’essai ROMANA 2.
L’anamoreline a
augmenté significativement la masse maigre, mais pas la force de poigne, chez
les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules. Du fait des
besoins non satisfaits en termes de traitement contre la cachexie,
l’anamoreline pourrait représenter une option de traitement chez les patients
cancéreux atteints d’anorexie et de cachexie. Dr Jennifer S Temmel, MD et al,
dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 19 février
2016
Financement : Helsinn
Therapeutics
vendredi 19 février 2016
#Cell #axones #corpscellulaire #neurotrophine #signalisation #dégénérescenceaxonale Activation rétrograde de la signalisation somatique pro-apoptotique comme porte d’entrée de la dégénérescence axonale
Les axones sensitifs entrent en compétition pour ce qui est de l’accès aux
facteurs neurotrophiques, au cours du développement ; une insuffisance
locale en neurotrophine représentant un élément déclencheur de la
dégénérescence axonale caspase-dépendante. Il est communément suggéré que les
axones portent en eux-mêmes la force motrice de la signalisation responsable de la dégénérescence
suite à une carence locale en un élément donné.
Nos résultats soutiennent en revanche un modèle dans lequel, malgré une
machinerie apoptotique bien présente dans les axones, le corps cellulaire est
un participant actif, agissant comme porte d’entrée de l’activation axonale de
la caspase et de la dégénérescence axonale. La perte du soutien trophique dans
les axones initie l’activation rétrograde d’une voie de signalisation
pro-apoptotique, qui, à son tour, est requise pour la dénérescence axonale
distale par l’intermédiaire d’un facteur favorisant la dégénérescence. Au
niveau moléculaire, le corps cellulaire représente le point de convergence de
deux voies de signalisation agissant comme forces motrices intégrées de régulation
positive de la protéine pro-apoptotique puma, qui, contre toute attente, reste
confinée au corps cellulaire. Puma surmonte l’inhibition en favorisant
la stimulation de Bcl-xL et Bcl-w et initie le programme favorisant la dégénérescence
antérorétrograde, mettant ce faisant en lumière le corps cellulaire comme
arbitre de l’élimination axonale à grande échelle. David J. Simon et al, dans
Cell, publication en ligne en avant-première, 18 février 2016
jeudi 18 février 2016
#thelancetinfectiousdiseases #zika #foetus #microcéphalie Détection et séquençage du virus Zika à partir du liquide amniotique de fœtus atteints de microcéphalie : une étude de cas
L’incidence de microcéphalie en 2015, au Brésil, était en 2015 20 fois plus
élevée qu’au cours des années précédentes. La microcéphalie congénitale est
associée à des facteurs génétiques et plusieurs agents causatifs. Des données
épidémiologiques suggèrent que les cas de microcéphalie au Brésil pourraient
être associés avec l’introduction du virus Zika. Notre but était de détecter et
de séquencer le génome du virus Zika présent dans des échantillons de liquide
amniotique chez deux femmes enceintes avec diagnostic prénatal de microcéphalie
de leurs fœtus.
Dans cette étude de cas, des échantillons de liquide amniotique de deux
femmes enceintes de l’état de Paraiba au Brésil - chez les fœtus desquelles un
diagnostic de microcéphalie a été posé – ont été recueillis sur la
recommandation des autorités de santé brésiliennes, à l’aide d’une amniocentèse
transabdominale guidée par ultrasons à 28 semaines de gestation. Ces femmes s’étaient
présentées à 18 semaines et 10 semaines de gestation respectivement, présentant
des manifestations cliniques qui pouvaient bien correspondre à des symptômes d’une
infection au virus Zika, incluant fièvre, myalgie, et éruption cutanée. Après
centrifugation des échantillons de liquide amniotique, l’ADN et l’ARN ont été
extraits à partir des particules virales purifiées avant que le génome viral n’ait
été identifié par PCR quantitative après transcription inverse et séquençage par
technique métagénomique de nouvelle génération. La reconstruction
phylogénétique et les recherches relatives aux évènements de recombinaison ont
été effectuées par comparaison des séquences génomiques du virus Zika brésilien
avec des séquences d’autres lignées de Zika et de flavivirus présents dans des
régions comparables du Brésil.
Nous avons détecté le génome du virus Zika dans le liquide amniotique des
deux femmes enceintes. Aucune trace de virus n’était détectée ni dans leur
urine, ni leur sérum. Des tests de détection du virus de la dengue, du virus chikungunya,
de Toxoplasma gondii, du virus de la rubéole, du cytomégalovirus, du
virus de l’herpès simplex, du VIH, de Treponema pallidium, et du parvovirus
B19 était tous négatifs. Après séquençage complet du génome du virus Zika
Brésilien isolé chez la patiente n°1, les analyses phylogénétiques ont montré
un partage de 97-100% l’identité génomique du virus Zika Brésilien avec celle
des lignées isolées lors de l’épidémie survenue en Polynésie Française en 2013,
et qu’à la fois au niveau de l’enveloppe du virus et des régions génomiques
NS5, il existait une analogie de séquences avec des lignées originaires d’Amérique
du Sud et d’Amérique du Nord, d’Asie du Sud-Est, et du Pacifique. Après étude
de la possibilité d’évènements de recombinaison entre le virus Zika et d’autres
flavivirus, nous avons exclu l’hypothèse selon laquelle le génome du virus Zika
Brésilien proviendrait de souches recombinantes d’autres flavirirus transmissibles
par les moustiques.
Ces résultats renforcent l’association supposée entre virus Zika et cas de
microcéphalie chez les nouveaux nés au Brésil. De plus, nos résultats suggèrent
que le virus peut traverser la barrière placentaire. Ainsi, le virus Zika
devrait être considéré comme un agent infectieux potentiel ciblant les fœtus humains.
Des études de pathogénèse confirmant le tropisme neuronal du virus Zika sont à
recommander. Guilherme Calvet, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases,
publication en ligne an avant-première, 17 février 2016
Financement : Consellho Nacional de Desenvolvimento e Pesquisa (CNPq), Fundação de
Amparo a Pesquisa do Estado do Rio de Janeiro (FAPERJ).
Source : The Lancet Online / Traduction et
adaptation : NZ
mercredi 17 février 2016
#thelancet #chirurgiebariatrique #altérationsmésentériques Réduction des altérations mésentériques en chirurgie de dérivation gastrique par laparoscopie
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Source iconographique : http://iucpq.qc.ca/fr/soins-et-services/axes/obesite/programme-de-chirurgie-bariatrique/chirurgies-offertes |
L’obstruction de l’intestin grêle due à une hernie interne est une
complication fréquente et potentiellement grave survenant après chirurgie de
dérivation gastrique par laparoscopie. La question était d’évaluer si la
réduction des altérations mésentériques dues à la chirurgie pouvait réduire
l’incidence ; ainsi, nous avons réalisé un essai de grande ampleur afin d’approfondir
cette question.
Cette étude était un essai multicentrique randomisé à bras parallèles réalisé
dans 12 centres de chirurgie bariatrique en Suède. Il a été proposé à tous les
patients planifiés pour subir une chirurgie de dérivation gastrique par
laparoscopie d’être inclus dans cet essai. Au cours de l’opération, une enveloppe
scellée a été ouverte et le patient était désigné de manière aléatoire pour subir
une réduction des altérations mésentériques sous la jéjuno-jéjunostomie et au
niveau du trou de Petersen ou ne pas subir cette réduction. Après
chirurgie, la poursuite de la démarche était effectuée en ouvert. Les résultats
principaux étaient la mesure de l’incidence de réopération en cas d’occlusion de
l’intestin grêle et des complications postopératoires. Les données des
résultats et d’innocuité recueillies étaient analysées dans la population en
intention de traiter. (…).
Entre le 1er mai 2010 et le 14 novembre 2011, 2 507 patients
ont été recrutés pour l’étude et répartis dans les groupes ; pour subir
une opération de réduction des altérations mésentériques (n=1 259) ou ne pas subir cette opération de
réduction des altérations mésentériques (n=1 248). 2 503 (99.8%)
patients ont été suivis pour réopération du fait d’une obstruction de l’intestin
grêle à 25 mois. Trois ans après la chirurgie, l’incidence cumulée de
réopération du fait d’une obstruction de l’intestin grêle était significativement
plus faible dans le groupe réduction (probabilité cumulée 0.055 pour le groupe
réduction versus 0.102 pour le groupe
non-réduction, hazard ratio 0.56, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.41-1.76, p=0.0002). La réduction des altérations
mésentériques a augmenté le risque de complications postopératoires sévères (54
[4.3%] patients pour le groupe réduction versus
35 [2.8%] patients pour le groupe non-réduction, odds ratio 1.55, IC 95% 1.01-2.39, p=0.044), principalement du fait de l’entortillement
de la jéjuno-jéjunostomie.
Les résultats de notre étude soutiennent la réduction en routine des
altérations mésentériques dans la chirurgie de dérivation gastrique par
laparoscopie. Cependant, la réduction des altérations mésentériques pourrait
être associée à un risque augmenté d’obstruction de l’intestin grêle du fait de l’entortillement
de la jéjuno-jéjunostomie. Dr Erik Stenberg, MD, et al, dans The Lancet,
publication en ligne en avant-première, 16 février 2016
Financement : Conseil du
comté de Örebro, Conseil du comté de la ville de
Stockholm, et Fondation de la famille Erling-Persson
mardi 16 février 2016
#thelancetrespiratorymedicine #emphysème #volumesegmentairepulmonaire #ablationthermique Réduction du volume segmentaire par utilisation de la technique d’ablation thermique à l’aide de vapeur chez des patients atteints d’emphysème sévère : résultats à 6 mois de l’essai multicentrique à groupes parallèles ouvert, randomisé et contrôlé SET-UP
La réduction du volume des lobes pulmonaires emphysémateux résulte en une
amélioration clinique chez des patients avec un emphysème sévère. Cependant,
certains segments d’un même lobe sont souvent plus sévèrement atteints que d’autres ;
il faut donc, dans ce cas, avoir recours à des approches plus ciblées pour ce
qui est du traitement des parties emphysémateuses d’un lobe. Nous avons donc
effectué une approche permettant d’évaluer si oui ou non, un traitement
séquentiel des segments les plus malades du lobe pulmonaire à l’aide de l’ablation
bronchioscopique par vapeur conduisait à une amélioration sur le plan clinique.
Pour cet essai multicentrique à groupes parallèles ouvert, randomisé et
contrôlé avec pour objet le traitement séquentiel par étapes de l’emphysème
prédominant dans les lobes supérieurs (SET-UP), des patients adultes âgés de 45
à 75 ans atteints d’emphysème sévère prédominant dans les lobes supérieurs,
présentant un volume expiratoire maximum en une seconde (FEV1) entre
20% et 45%, une hyperinflation pulmonaire substantielle, ayant réalisé un test
de marche de 6 minutes (6MWT) d’évaluation de la réhabilitation pulmonaire sur
une distance supérieure à 140 m, ont été recrutés dans 13 sites hospitaliers
situés en Europe (10 sites) et Australie (trois sites). Un schéma de randomisation
par blocs - généré par ordinateur (blocs de trois par site, basés sur un tableau
de randomisation mis au point par un statisticien indépendant) et stratifié par
site - a été utilisé pour répartir de manière aléatoire les patients recrutés (2:1)
pour subir une ablation segmentaire par vapeur (groupe de traitement) ou être pris en charge selon les normes
en vigueur (groupe contrôle). À la fois les patients et les investigateurs
avaient accès au tableau de randomisation. Les critères d’efficacité principaux
étaient les changements observés en FEV1 et les scores obtenus au Questionnaire
respiratoire de Saint Georges (SGRQ) par les différents groupes de l’essai à 6
mois, analysés sur population en intention de traiter. (…).
Entre le 30 juin 2013 et le 1er octobre 2014, 134 patients ont
été dépistés et 70 ont été recrutés et répartis de manière aléatoire comme suit :
46 patients dans le groupe de traitement et 24 patients dans le groupe de
contrôle. Un patient du groupe de traitement n’a pas reçu de traitement du fait
d’une décision prise par le médecin après la randomisation ; ce patient a
été exclu de toutes les analyses. L’amélioration relative en FEV1 entre le groupe de traitement et le groupe contrôle
était de 14.7% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 7.8-21.5% ; p<0.0001) et du SGRQ de -9.7 points
(IC 95% de -15.7 à -3.7 ; p=0.0021).
Les exacerbations de la MPOC (Maladie Pulmonaire Obstructive Chronique) étaient
les évènements indésirables graves les plus communément rencontrés, survenant
chez 11 (24%) patients sur 45 dans le groupe de traitement et un (4%) patient
sur 24 dans le groupe contrôle. Une exacerbation survenant chez un patient eu
pour effet le décès dudit patient après 84 jours de traitement ; cet
évènement fatal a été attribué au traitement par le comité de surveillance et
de contrôle des données. Aucun pneumothorax n’est survenu au cours des 30 jours
de traitement.
En comparaison d’une prise en charge selon les normes en vigueur, l’ablation
thermique à l’aide de vapeur des segments les plus atteints des lobes pulmonaires et la préservation
simultanée des segments les moins atteints a eu pour résultat des améliorations
significatives sur le plan clinique pour ce qui est de la fonction pulmonaire
et la qualité de vie à 6 mois, accompagnée d’un profil d’innocuité acceptable. Prof
Felix JF Herth, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en
ligne en avant-première, 15 février 2016
Financement : Uptake Medical
lundi 15 février 2016
#thelancet #paludisme #catastrophedesantépublique #pyréthrine Prévention d’une catastrophe causée par le paludisme : la résistance aux insecticides fera-t-elle dérailler le contrôle du paludisme ?
La Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme 2015 a souligné les
progrès réalisés en matière de méthodes nouvelles de prévention (vaccins et
insecticides) et de traitement (médicaments à prise unique) de la maladie. Cependant,
la résistance croissante aux médicaments et aux insecticides menacent les
avancées réalisées grâce aux méthodes d’éradication existantes. La résistance
aux insecticides a diminué l’efficacité de la classe d’insecticide à base de
pyréthrine de synthèse la plus communément utilisée. Ladite diminution de l’efficacité des
insecticides a augmenté la survie des moustiques, prélude à une augmentation de
l’incidence du paludisme et de ses issues fatales. Malgré d’intenses efforts de
recherche, les nouveaux insecticides ne seront pas mis sur le marché avant 5
ans.
L’élimination du paludisme n’est pas possible sans un contrôle efficace et
radical des moustiques. Donc, afin de combattre les menaces de résistance, les
intervenants clés doivent adopter rapidement une approche multidimensionnelle
incluant une réduction des coûts engendrés par le déploiement des nouvelles
méthodes de gestion des résistances et par l’optimisation du développement
concomitant des politiques mises en œuvre pour contrer cette catastrophe
imminente de santé publique. Prof Janet Hemingway, DSc, et al, dans, The
Lancet, publication en ligne en avant-première, 12 février 2016
jeudi 11 février 2016
#thelancet #ilyacentans #physiologie #hygiène #laine #coton #matièregrasse Le pouvoir protecteur des vêtements contre le froid et l’humidité
![]() |
Filature de coton dans le Lancashire, Royaume - Uni, 1914 Source iconographique et légendaire: https://en.wikipedia.org/wiki/Cotton_mill#/media/File:Cotton_mill.jpg |
Presque toutes les recherches en matière de physiologie et d’hygiène
relatives aux vêtements comme moyen de protection chez les êtres humains ont porté jusqu’ici sur le principal
problème représenté par la porosité et l’hygroscopicité du tissu, oubliant
presque totalement celui d’un autre problème, celui de la présence de matière grasse,
de sa qualité et de sa quantité.
Dans un rapport récemment publié par le Professeur C. Terni dans la série
« Propagande Médicale en Temps de Guerre », l’attention est portée
sur le fait que les végétaux qui ont en eux la capacité de production de
chaleur la plus faible, protègent leur parties les plus vitales, les bourgeons,
avec des couches de cellulose ainsi qu’un revêtement imperméable. Mais ce
revêtement est gras, et ainsi, on peut considérer que la protection contre le
froid et l’humidité dans la nature dépend dans une large mesure de la présence
de ces substances grasses plus que dans de la texture même du tissu végétal.
Le Professeur Terni insiste donc sur l’attention à porter sur la quantité
de matière grasse dans les vêtements. La laine présente par nature à la fois
une porosité maximale due à la structure de ses fibres et une quantité adéquate
de matière grasse. Le traitement de la laine en manufacture a pour objet de
ôter ses matières grasses naturellement présentes qui ranciraient sinon ;
ainsi, il est donc nécessaire de lui restituer sa nature grasse à l’aide de
graisses stables se fixant dans les fibres et en s’y adhérant même à basse
température. Une entreprise commerciale a surmonté cette difficulté, et il est
dès lors possible d’obtenir la laine grasse la plus adaptée pour la protection
contre le froid et l’humidité. Il y a deux objections à cela, cependant :
le coût de cette opération, et le poids des fibres ainsi conditionnées.
Ainsi, le Professeur Terni émet l’opinion selon laquelle le coton, composé de fibres enchevêtrées
les unes dans les autres, contenant par nature d’importantes quantités de
matière grasses beaucoup plus stables que celles d’origine animale, peut être filé
et tissé de telle manière que la perte de cette graisse soit minimale. Par cette méthode, il est possible d’obtenir
un tissu couvrant des plus économiques, égal à la laine pour ce qui est de son
effet protecteur contre le froid et l’humidité.
Il s’agit, de plus, d’un tissu beaucoup plus léger, ce qui a son
importance chez les personnes devant travailler tout en se déplaçant. The
Lancet, 5 février 1916
mercredi 10 février 2016
#thelancet #ilyacentans #cancer #tumeur #radium Contribution à la technique d’administration du radium
![]() |
Tubes d'application des sels de radium (1918) Source: Source : https://en.wikipedia.org/wiki/History_of_radiation_therapy |
La semaine dernière, nous avons attiré l’attention sur la première année
d’activité de l’Institut du Radium de Manchester et de son District, dont Sir William
Milligan est secrétaire honoraire et trésorier. L’imprimé du compte rendu qui
nous est parvenu contient un enregistrement
des avancées expérimentales et de quelques observations relatives à la
technique d’enfouissement des tubes de radium dans les tumeurs, ainsi qu’un
choix de cas applicables pour ce traitement. Ces observations sont les suivantes :
Une technique aseptique est nécessaire du début à la fin de l’intervention
comme en chirurgie générale, du fait que le radium en tant que tel
ne possède pas d’effet antiseptique notable.
(…)
Le propos d’un traitement au radium est de produire une distribution adéquate
et uniforme des rayons à travers la tumeur. Il est donc plus efficace d’enfouir
dans la tumeur plusieurs tubes de taille réduite et plus fragiles que
d’employer un tube de plus grande taille et plus solide pour cette même utilisation.
Le positionnement du tube dans la grosseur (tumeur) est essentiel. Il arrive
parfois, donc, qu’il soit préférable d’effectuer une large incision et
d’exposer la tumeur au lieu d’enfoncer les tubes à l’aveugle, à travers une
petite incision de la peau. C’est, d’autre part, plus sûr.
Il a rarement été possible, jusqu’à présent, d’éradiquer un cancer en
appliquant une dose unique. Toutefois, une dose trop importante peut produire
une réaction violente, accompagnée d’une nécrose locale du tissu.
La réaction ou l’ulcération à la suite d’une dose excessive peut durer
longtemps, mais elle finit toujours par
se calmer et par guérir à long terme, sauf exception.
Une grosseur traitée par radium doit être entourée par, ou contenir une
quantité adéquate de tissu sain capable de fournir une base suffisante pour le
rétablissement, autrement, un ulcère malin permanent peut se former. Il est
préférable de tenter de traiter les récidives situées dans des régions où les tissus
sont doués d’une faible vitalité en appliquant des plaques radioactives
externes.
Les quantités de radium et d’émanation du radium devraient être
utilisées selon la taille de la grosseur, (…), et la situation de la tumeur.
Certaines grosseurs malignes semblent nécessiter une dose par centimètre cube
plus importante que d’autres. Si nous pouvions déterminer exactement la
quantité de radium nécessaire à des fins thérapeutiques par centimètre cube de
tumeur, et si nous avions à disposition une méthode précise d’estimation des dimensions des grosseurs
cancéreuses, il ne resterait au médecin qu'à effectuer un calcul mathématique
des quantités à utiliser pour produire une absorption totale; ainsi, l’utilisation
du nombre juste suffisant de tubes de radium à utiliser ôterait le risque d’administrer une dose excessive.
Dans le traitement des glandes malignes du cou, une attention particulière
devrait être portée pour ce qui est de la toilette de la bouche. La présence de
dents cariées pourrait mener au déclenchement d’infections septiques des
glandes, provoquant la formation d’abcès lors de l’introduction des tubes de
radium.
Ces observations seront d’une très grande utilité aux autres praticiens de
l’administration de traitements au radium, nous en sommes certains. The Lancet, 5 février 1916
Source : Science Direct /
Traduction et adaptation : NZ
mardi 9 février 2016
#thelancet #ilyacentans #balantidiumcoli État de l’eau métropolitaine
Dans le compte-rendu publié la semaine dernière, relatif à l’état de l’eau d’approvisionnement
métropolitain pendant le mois d’octobre 1915, il est montré que si dans 95.1%,
99.9% et 47.6% des échantillons bruts d’eau prélevée dans la Tamise, la Lee et
le canal New (à Londres), l’on pouvait
déceler des B. Coli (Balantidium coli) typiques dans 1 cm3
ou moins de ces échantillons ; il était aussi montré 83.9%, 52.4%, et 89.5% des échantillons d’eau filtrée
dérivée de ces cours d’eau ne contenaient
pas de traces de B. Coli, même dans
un volume 100 fois supérieur, à savoir 100 c.c.
Ce mois d’octobre 1915 a été plutôt
sec, il n’est tombé que 52.3 mm de pluie, ce qui est 16.7 mm en dessous de la
normale. En comparaison des précédentes moyennes, à la fois les eaux brutes et
les eaux filtrées montraient des résultats inchangés ou moins bons sur le plan
chimique, alors que les examens bactériologiques révélaient une concentration
bactérienne inférieure à la moyenne, les eaux filtrées donnant des résultats
satisfaisants. L’importance du stockage de l’eau avant la filtration est à nouveau illustrée ; et de fait, la
presque la de l’eau fournie à la métropole est maintenant stockée avant sa filtration.
Comme le précise le Dr A.C. Houston, la qualité améliorée de l’eau
immédiatement avant sa filtration se manifeste par le fait que maintenant, en
moyenne, environ un tiers des échantillons avant
filtration ne contient aucune trace
de B. coli dans 10 cm3 d’eau. Dans, The Lancet, 5 février 1916
Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ
lundi 8 février 2016
#thelancetoncology #cancerdupoumon #CBNPC #anticorps #PD-L1 #CTLA-4 #durvalumab #tremelimumab Sécurité et activité antitumorale de durvalumab plus tremelimumab dans le cancer du poumon non à petites cellules : étude multicentrique de phase 1b
![]() |
Source:http://www.planetesante.ch/Mag-sante/Cancer/De-tous-les-cancers-celui-du-poumon-est-le-plus-mortel |
Les points de contrôle
immunitaire PD-L1 et CTLA-4 inhibent l’activité antitumorale des cellules T. Le
traitement combiné constitué de les anticorps anti-PD-L1 durvalumab et
anti-CTLA-4 tremelimumab pourrait montrer une activité antitumorale plus
importante que chacun des médicaments administré seul. Ainsi, notre but était
d’évaluer l’effet de l’administration de durvalumab plus tremelimumab chez des
patients atteints de cancer non à petites cellules avancé, squameux ou non
squameux.
Nous avons effectué une étude
multicentrique ouverte de phase 1b dans cinq centres de cancérologie situés aux
États-Unis. Nous avons recruté des patients âgés de 18 ans et plus, atteint de
CBNPC* localement avancé ou métastasé. Nous avons administré aux patients le
durvalumab à des doses de 3 mg/kg, 10 mg/kg, 15 mg/kg, ou 20 mg/kg toutes les 4
semaines, ou 10 mg/kg toutes les 2 semaines, et du tremelimumab à des doses de
1 mg/kg, 3 mg/kg, ou 10 mg/kg toutes les 4 semaines pour ce qui est des six
premières doses doses, puis toutes les 12 semaines pour ce qui est des trois
doses suivantes administrées. Le critère principal d’évaluation de cette étude
à méthodologie d’augmentation des doses était la sécurité de l’essai. Les analyses
de sécurité étaient basés sur la population de patients traités. La phase
d’expansion de doses de l’étude est toujours en cours.
Entre le 28 octobre 2013 et le 1er
avril 2015, 102 patients ont été recrutés dans la phase d’augmentation de dose
et reçu un traitement. Au moment de la présente analyse (1er juin
2015), la durée médiane de suivi était de 18.8 semaines (Intervalle
Interquartile [IQR] 11-33). La dose maximale tolérée était dépassée dans la
cohorte recevant durvalumab 20 mg/kg toutes les 4 semaines plus tremelimumab 3
mg/kg, avec deux (30%) patients sur six présentant une toxicité limitant la
dose (un cas d’augmentation de grade 3 de l’aspartate aminotransférase et de
l’alanine aminotransférase et un cas d’augmentation de grade 4 de la lipase). Les
évènements indésirables de grade 3 et de grade 4 liés au traitement étaient
diarrhée (11 [11%]), colite (neuf [9%]), et lipase augmentée (huit [8%]). Les
évènements indésirables menant à une interruption du traitement sont survenus
chez 29 (28%) patients sur 102. Les évènements indésirables graves dus au
traitement sont survenus chez 37 (36%) patients sur 102. 22 patients sont
décédés au cours de l’étude, et trois décès étaient liés au traitement. Les
décès liés au traitement étaient dus à des complications résultant d’une
myasthénie grave (durvalumab 10 mg/kg toutes les 4 semaines plus tremelimumab 1
mg/kg), épanchement péricardique (durvalumab 20 mg/kg toutes les 4 semaines
plus tremelimumab 1 mg/kg), et trouble neuromusculaire (durvalumab 20 mg/kg toutes
les 4 semaines plus tremelimumab 3mg/kg).
Une preuve d’activité clinique a
été notée à la fois chez des patients présentent des tumeurs PD-L1 positives et
PD-L1 négatives. Des réponses objectives rapportées par les investigateurs ont
été obtenues chez six (23%, Intervalle de Confiance [IC] 95% 9-44) patients sur
26 dans la cohorte combinée sous tremelimumab 1 mg/kg, comprenant deux (22%, IC
95% 3-60) patients sur les neuf porteurs de tumeurs PD-L1 positives et quatre
(29%, IC 95% 8-58) des neuf patients porteurs de tumeurs PD-L1 négatives,
incluant ceux des patients sans détermination PD-L1 (quatre [40%, IC 95% 12-74]
patients sur dix).
Le durvalumab 20 mg/kg toutes les
4 semaines plus tremelimumab 1 mg/kg a montré un profil de tolérance gérable,
avec une activité antitumorale indépendamment du status PD-L1, et a ainsi été
sélectionné à cette dose pour des études de phase 3, qui sont toujours en
cours. Prof Scott Antonia, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en
ligne en avant-première, 5 février 2016
Financement : MedImmune
vendredi 5 février 2016
#trendsinecologyandevolution #dispersionanimale #traçabilité Traçabilité de la dispersion animale : des mouvements individuels aux à l’assemblée communautaire et à la dynamique au niveau mondial
La dispersion est l’un des processus clé du façonnage des aires de
répartition et des assemblages communautaires, mais nous possédons peu de
connaissances à propos de la dispersion animale au niveau de l’individu, de la
population et de la communauté, ou à propos de la corrélation entre dispersion
et la colonisation de nouveaux espaces. Ce fait est largement du à la
difficulté d’étude des mouvements individuels à une échelle spatiotemporelle pertinente,
menant à une disparité entre étude directe de la dispersion et notre
compréhension de la construction de la biodiversité à une grande échelle. Les
récentes avancées réalisées dans le domaine des technologies de repérage
permettent de combler cet écart. Nous proposons une méthode permettant de lier
mouvement, dispersion, écologie et biogéographie. En particulier, nous offrons
un cadre de revalorisation, des processus survenant au niveau individuel aux schémas
globaux de biodiversité. Knud Andreas Jønsson,
et al, dans Trends in Ecology and Evolution, publication en ligne en
avant-première, 3 février 2016
*Tetrahymena est un protozoaire - protiste - cilié (...) vivant de manière autonome en eau douce (note du traducteur)
jeudi 4 février 2016
#thelancet #analgésique #opioïdes Utilisation des analgésiques opioïdes, et obstacles à l’accès aux analgésiques opioïdes : étude au niveau mondial, régional et national
![]() |
La morphine est un opioïde Source iconographique: http://griffe02.skyrock.com/2940561291-drogue-de-classe-A-les-opioides-la-morphine.html |
Bien que les analgésiques opioïdes soient essentiels au soulagement de la
douleur, leur utilisation est inadéquate dans beaucoup de pays. Notre but était
de fournir une mise à jour des données relatives aux changements dans
l’utilisation des opioïdes au niveau mondial, régional et national ; et
d’analyser les obstacles existants à l’utilisation de ces médicaments.
Nous avons calculé des doses quotidiennes définies d’administration des
opioïdes par million d’habitants et par jour au niveau mondial, régional et
national, de 2001 à 2013, sous forme statistique (S-DDD) ; et avons
analysé les changements longitudinaux de l’utilisation de ceux-ci à l’aide
d’équations généralisées d’estimation. Nous avons comparé les données
d’utilisation en fonction de la prévalence des troubles de santé nécessitant
l’utilisation d’opioïdes. Nous avons ainsi mené notre enquête au niveau de 214
pays ou territoires sur la disponibilité et les obstacles d’accès à ces
médicaments, et établi évalué les niveaux de corrélation entre obstacles
d’accès à et utilisation des opioïdes par analyse de régression.
La S-DDD de l’utilisation des opiacés comme analgésique a plus que doublé
dans le monde entre 2001-03 et 2011-13, de 1 417 S-DDD (Intervalle de
Confiance -IC- de 732 à 3565 ; totalisant environ 7.35 milliards de doses définies
par an). D’importantes hausses sont survenues en Amérique du Nord (de
16 046 S-DDD [IC 95% 4 032-25 061] à 31 453 S-DDD
[8 121-54 785]), Europe de l’ouest et Europe centrale (de 3 079
S-DDD [1 274-4 883] à 9 320 S-DDD [3 969 – 14 672]),
et Océanie (de 2 275 S-DDD [763-3 787] à 9 136 S-DDD
[2 508-15 765]). Les pays situés dans d’autres régions du monde n’ont
pas montré d’augmentation importante d’utilisation. Les obstacles à
l’utilisation incluaient l’absence de formation et d’expérience des professionnels
médicaux, la peur de la dépendance, des ressources financières restreintes, les
contextes de sourçage, les attitudes culturelles, la crainte des déviations,
les contrôles propres au commerce international, et la lourdeur de la
bureaucratie. Un nombre plus important d’obstacles rapportés était associé de
manière significative avec un usage plus faible (taux d’incidence ajusté 0.39
[IC 95% 0.29-0.52] ; p<0.0001),
mais ne l’était pas lorsque les données étaient ajustés par rapport au produit
intérieur brut et à l’index de développement humain (0.91 [0.73-1.14] ; p=0.4271).
L’utilisation d’analgésiques opioïdes a augmenté ; elle reste
toutefois faible en Afrique, Asie, Amérique Centrale, les Caraïbes, Amérique du
Sud et Europe de l’est et Europe du sud-est. Il est urgent que les obstacles
identifiés à leur usage soient pris en considération par les gouvernements et
les organisations internationales. Dr Stefano Berterame, PhD, et al, dans The
Lancet, publication en ligne en avant-première, 3 février 2016
Financement: International Narcotics Control Board, United Nations
mercredi 3 février 2016
#thelancet #accouchement #misoprostol #sondedefoley #dinoprostone Induction du travail à terme à l’aide du misoprostol per os versus une sonde de Foley (PROBAAT-II) : essai mutricentrique de non infériorité randomisé et contrôlé
![]() |
Source: http://accouchement0.blogspot.co.uk/2012_12_01_archive.html |
Le travail est induit dans 20% à 30% des grossesses. Chez des femmes
présentant un col de l’utérus dans un état non favorable, le misoprostol et la
sonde de Foley sont tous deux d’efficacité similaire pour stimuler un accouchement
par les voies naturelles en comparaison de la dinoprostone, avec un meilleur
profil de sécurité. Nous avons effectué un essai, afin de comparer directement
l’effet de l’administration per os de misoprostol avec la sonde de Foley seule.
Nous avons effectué un essai de non
infériorité randomisé en ouvert dans 29 hôpitaux situés au Pays Bas. Des femmes,
à terme de leur grossesse unique avec présentation céphalique, avec un col de utérus dans un état non
favorable, des membranes intactes et n’ayant jamais subi de césarienne, avec
induction du travail prévue, ont été réparties de manière aléatoire pour
maturation du col à l’aide de l’administration per os de 50 μg de misoprostol
une fois toutes les 4 heures, ou à l’aide d’une procédure transcervicale par
sonde de Foley (30 ml). Le paramètre principal d’évaluation était la survenue
combinée d’un degré d’asphyxie (pH ≤ 7.05 ou indices d’Apgar à 5 min < 7) ou d’une hémorragie postnatale (≥ 1 000
ml). La marge de non-infériorité était de 5%. (…).
Entre juillet 2012 et octobre 2013, nous avons réparti de manière aléatoire
932 femmes pour recevoir le misoprostol per os, et 927 femmes pour subir la procédure
par la sonde de Foley. Le résultat
combiné d’évaluation primaire est survenu chez 113 (12.2%) participantes sur
924 dans le groupe misoprostol versus
106 (11.5%) participantes sur 106 dans le groupe sonde de Foley (risque relatif
ajusté 20.1% ; risque relatif 0.84, Intervalle de Confiance -IC- 95%
0.69-1.02, p=0.067). 27 évènements
indésirables ont été rapportés dans le groupe misoprostol versus 25 dans le groupe sonde de Foley. Aucun d’entre eux n’était
lié à la procédure d’induction du travail.
Chez des femmes à terme présentant un col de l’utérus non favorable, l’induction
du travail à l’aide du misoprostol per os et de la sonde de Foley ont montré
des profils de sécurité et d’efficacité similaires. Mieke L G ten Eikelder, MD,
et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première le 2 février 2016
Financement : FondsNutsOhra
mardi 2 février 2016
#trendsinbiochemicalsciences #biosynthèse #ARNpolymérase #ARN Route à deux voies : Interaction Régulatrice entre ARN Polymérase et Structure ARN Naissante
![]() |
Source: http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/coursBC/biomol/biomol3.html |
La synthèse vectorielle d’ARN (s’effectuant dans le sens 5’→3’ à vitesse
variable) par les ARN polymérases cellulaires (ARN pol) crée un paysage
cinétique tourmenté, démarqué par de fréquentes et quelquefois longues pauses.
En complément d’une myriade de rôles dans la régulation génique, ces pauses
programment le repliement temporel et spatial hiérarchisé d’ARNs biologiquement
actifs. À l’inverse, ces structures d’ARNs qui forment à l’intérieur ou à
proximité de la chaîne d’ARN sortante*, interagissent avec la polymérase et les
facteurs protéiques adjacents afin d’opérer un contrôle sur la synthèse d’ARN
en modulant la pause, la terminaison, l’antiterminaison et le glissement de la
transcription. Ici, nous passons en revue l’origine évolutionnaire, les
mécanismes sous-jacents, ainsi que les conséquences régulatrices ce cette
interaction entre ARN polymérase et structure ARN naissante. Nous catégorisons
et rationalisons les liens étendus entre la machinerie transcriptionnelle et
son produit, et fournissons ce faisant un cadre pour de futures études. Jinwei
Zhang et Robert Landick, dans Trends in Biochemical Sciences, publication en
ligne le 25 janvier 2016
*ARN en cours de synthèse, dans l'image ci-dessus
lundi 1 février 2016
#thelancetglobalhealth #drépanocytose #traitdrépanocytaire Fardeau du trait drépanocytaire et de la maladie dans l’Étude du Surveillance Drépanocytose en Ouganda (US3) : étude transversale
La drépanocytose* contribue substantiellement à la mortalité chez les
enfants au-dessous de 5 ans en Afrique sub-saharienne. En Ouganda, 20 000 bébés
par an naissent avec la maladie drépanocytaire, mais il n’existe que peu de
données précises. Nous avons effectué cette étude transversale de surveillance
de la drépanocytose afin d’évaluer le fardeau de la maladie.
Notre objectif primaire était de calculer la prévalence du trait
drépanocytaire et de la maladie drépanocytaire. Nous avons obtenu des échantillons
de sang séché collectés de manière systématique chez des enfants exposés au VIH
dans dix régions et districts à travers l’Ouganda, pour le compte du programme
de Diagnostic Infantile Précoce. Des électrophorèses de l’hémoglobine ont été
effectuées par focalisation isoélectrique, afin d’identifier les bébés atteints
par le trait drépanocytaire ou la maladie.
Entre février 2014 et mars 2015, 99 243 prélèvements de sang séché ont
été analysés et les résultats ont été obtenus pour 97 631 d’entre eux. Le
nombre global d’enfants atteints par le trait drépanocytaire était de 12 979
(13.3%) et 716 avec la maladie (0.7%). Les chiffres obtenus allaient de 631 (4.6%)
pour ce qui est du trait drépanocytaire et de 23 (0.2%) pour la maladie. Sur 13 649
sujets analysés dans la région Sud Ouest à 1 306 (19.8%) pour ce qui est
du trait drépanocytaire et 23 (0.2%) pour la maladie sur 13 649 dans la
région Centre Est. Des traits drépanocytaires étaient relevés dans tous les
districts. La prévalence la plus faible était rencontrée était de 3.0% dans deux districts. Huit
districts ont présenté une prévalence supérieure à 20.0%, la plus élevée étant de
23.9%. La maladie drépanocytaire était moins commune chez les enfants âgés de
plus de 12 mois, ou qui étaient positifs pour le VIH, ce qui était en cohérence
avec la comorbidité et la mortalité précoce.
La prévalence du trait drépanocytaire et de la maladie étaient élevés en
Ouganda, avec des variations notables entre les régions et les districts. Ces
données nous informeront sur les stratégies à adopter au niveau national pour
la gestion de la maladie drépanocytaire, dépistage néonatal inclus. Grace
Ndeezi, MBChB PhD, et al, dans The Lancet Global Health, publication en ligne
le 28 janvier 2016
Financement : Cincinnati
Children's Research Foundation.
*drépanocytose
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