Le virus
Zika (ZIKV) est associé à des neuropathologies sévères chez les nouveaux-nés,
de même qu’au syndrome de Guillain – Barré et d’autres troubles neurologiques
chez les adultes. Une excrétion virale prolongée a été rapportée dans le
sperme, suggérant la présence de réservoirs viraux anatomiques. Ici, nous
montrons que ZIKV peut persister dans le fluide cérébrospinal (CSF), les
ganglions lymphatiques (GLs) de singes rhésus infectés pendant des semaines
après que le virus ait été éliminé du sang périphérique, de l’urine, et des
sécrétions des muqueuses. Des anticorps neutralisants, spécifiques du ZIKV, ont été
mis en corrélation avec la rapide clairance du virus dans le sang périphérique ;
il est toutefois resté indétectable dans le CSF, tout au long de l’étude. La
persistance du virus, à la fois dans le CSF et les Gls était en corrélation avec la régulation
positive de la cible fonctionnelle de la rapamycine (mTOR), des voies de
signalisation proinflammatoires et anti-apopoptiques, de même que la régulation
négative des voies de signalisation de la matrice extracellulaire. Ces données
évoquent la possibilité que des pathologies neurologiques et lymphoïdes
pourraient survenir, suite à la clairance virale périphérique chez les sujets infectés
par ZIKV. Malika Aid, et al, dans Cell,
publication en ligne en avant-première, 27 avril 2017.
Jusqu'au 30 juin 2022, le blog Actualités Scientifiques - Médicales vous a proposé des traductions en français adaptées de résumés d'articles originaux, tout récemment parus et relayés sur site internet. Actualités Scientifiques - Médicales. A partir du 1er septembre 2022, ce blog vous propose des billets d'opinion relatifs à l'actualité scientifique et médicale, selon un rythme qui reste à définir.
vendredi 28 avril 2017
#Cell #Zika #singerhésus #ganglionslymphatiques #systèmenerveuxcentral Persistance du virus Zika dans le Système Nerveux Central et les ganglions lymphatiques des Singes Rhésus
jeudi 27 avril 2017
#thelancetneurology #troublescognitifs #alzheimer #βamyloïdose #tauopathie #neurodégénérescence #épaisseurcorticale Prévalence d’une β-amyloïdose, d’une tauopathie, et d’une neurodégénérescence spécifique de l’âge et spécifique du sexe chez des sujets exempts de troubles cognitifs, âgés de 50 à 95 ans : étude transversale
Une
nouvelle classification des biomarqueurs impliqués dans la recherche sur la
maladie d’Alzheimer et sur le vieillissement cognitif est basée sur le
regroupement des marqueurs en trois catégories: dépôts amyloïdes (A),
tauopathie (T), et neurodégénérescence ou lésions neuronales (N). Dichotomiser ces
biomarqueurs en les étiquetant comme normaux ou anormaux a résulté en un
profilage des sujets en huit catégories. Nous avons déterminé les
caractéristiques cliniques et la prévalence de chaque profil ATN chez des
sujets exempts de troubles cognitifs, âgés de 50 ans et plus.
Tous les
participants étaient en consultation dans le cadre de l’Étude du Vieillissement
de la Clinique Mayo (Mayo Clinic Study of Aging dans le texte), étude basée sur la population faisant usage d’archives
médicales et de bases de données pour la comptabilisation de toutes les
personnes âgées de 50 ans à 89 ans domiciliées dans le canton d’Olmsted, Minnesota,
aux États-Unis d’Amérique.
Les participants potentiels étaient sélectionnés de
manière aléatoire, stratifiés selon l’âge et le sexe et étaient invités à
participer aux évaluations cognitives ; les sujets sans contre-indications
médicales étaient invités à participer aux études d’imagerie du cerveau.
Tout
participant qui était défini cliniquement comme exempt de trouble cognitif et qui avait subi un examen d’imagerie multimodale entre le 11 octobre 2006 et le 5 octobre
2016, était inclus dans la présente étude.
Les participants
étaient classés de la manière suivante: dépôts amyloïdes normaux (A-) ou
anormaux (A+) selon l’imagerie par tomographie d’émission de positions (TEP)
amyloïde, protéine tau (tauopathie) normale (T-) ou anormale (T+) à l’aide de
la TEP tau, neurodégénérescence ou lésions neuronales normale(s) (N-) ou
anormale(s) (N+) par mesure de l’épaisseur corticale par IRM.
Nous
avons utilisé des valeurs de référence de taux de captation (SUVR pour Standard
Uptake Value Ratio dans le texte) de
1.42 (19ème centile) pour la TEP amyloïde, de 1.23 de SUVR pour la
TEP tau, et de 2.67 mm pour l’épaisseur corticale mesurée par IRM. Les
prévalences spécifiques de l’âge et spécifique du sexe étaient déterminées à l’aide
de modèles multimodaux combinant les données de 435 sujets chez lesquels des
mesures de TEP amyloïde, TEP tau et IRM étaient disponibles, et 1 113 sujets
ayant été soumis à des TEP amyloïde, IRM, mais pas à une TEP tau.
Le
nombre de participants dans chaque groupe de profilage étaient de 165 A-T-N-,
35 A-T-N+, 19 A-T+N+, 44 A+T-N-, 25 A+T+N- et 49 A+T+N+. La moyenne d'âge était différente selon les groupes ATN (p<0.0001),
s’échelonnant entre des médianes de 58 ans (Intervalle Interquartile [IQR]
55-64) chez les A-T-N- et de 57 ans (54-64) chez les A-T+N- et des médianes de 80
ans (75-84) chez les A+T-N+ et de 79 ans (73-87) chez les A+T-N+ et 79 ans (73-87)
chez les A+T+N+. Le nombre de porteurs du variant à haut risque APOE-ɛ4
du gène APOE était différent
selon le groupe ATN (p=0.04) ;
le sujets présentant le variant APOE-ɛ4 se retrouvant deux fois plus
fréquemment dans chaque groupe A+ versus le groupe correpondant A-. Le volume d’hyperintensité
de la substance blanche (p<0.0001)
et la performance cognitive (p<0.0001)
a également différé selon les groupes ATN.
La TEP
tau ainsi que les biomarqueurs de neurodégénérescence étaient discordants chez
la plupart des sujets pouvant classés comme stade 2 ou stade 3 de maladie d’Alzheimer
préclinique (A+T+N-, A+T-N+, et A+T+N+ ; 86% à l’âge de 65 ans et 51% à l’âge
de 80 ans) ou présentant une suspicion de pathophysiologie non-Alzheimer (A-T+N-,
A-T-N+, et A-T+N+ ; 92% à l’âge de 65 ans et 78% à l’âge de 80 ans). À
partir de l’âge de 50 ans, la prévalence A-T-N- était en diminution et les
prévalences A+T+N+ et A-T+N+ étaient en augmentation. À la fois chez les hommes
et chez les femmes, c’est le profil A-T-N- qui présentait la plus forte
prévalence, jusqu’à l’âge de 70 ans. Après l’âge de 80 ans environ, c’est le
profil A+T+N+ qui présentait la plus forte prévalence. Arrivés à l’âge de 85
ans, plus de 90% des hommes et des femmes présentaient des anomalies d’un ou
plusieurs biomarqueurs.
Les
biomarqueurs de dépôts fibrillaires tau peuvent être inclus avec ceux de la protéine β-amyloïde
et de la neurodégénérescence ou des lésions
neuronales ; afin de mieux caractériser les profils pathologiques hétérogènes
dans la population. À la fois les profils pathologiques dépendant des dépôts
amyloïdes et ne dépendant pas des dépôts amyloïdes peuvent être indentifiés
dans cette population restée exempte de troubles cognitifs. Prof Clifford R Jack Jr,
MD, et al, dans The Lancet Neurology, publication en ligne en avant-première,
26 avril 2017
Financement : Institut National de Recherche sur le
Vieillissement (dépendant du l’Institut National de la Santé des États-Unis),
Famille Alexander, Bourse de Recherche Professorale sur la Maladie d’Alzheimer,
la Clinique Mayo, Fondation GHR
mercredi 26 avril 2017
#trendsinendocrinologyandmetabolism #troublesmétaboliques #sphingolipides #lipoprotéines Sphingolipides et lipoprotéines en situation saine et en situation de troubles métaboliques
Les
sphingolipides sont diverses molécules qui, à la fois sur le plan structurel et
sur le plan fonctionnel, possèdent des fonctions physiologiques significatives
et se retrouvent associées à des membranes cellulaires et des lipoprotéines
plasmatiques. Les concentrations plasmatiques et cellulaires en sphingolipides
sont altérées lors de troubles métaboliques divers et peuvent servir de
marqueur pronostique et diagnostique. Ici, nous discutons des mécanismes variés
de transport de sphingolipides et soulignons comment la variation des niveaux
en sphingolipides plasmatiques et cellulaires contribuent au développement de
maladies cardiovasculaires, de l’obésité, du diabète, de la résistance à l’insuline
et à la maladie du foie gras non alcoolique. La compréhension des mécanismes
impliqués dans le transport intracellulaire, la sécrétion, et le transport
extracellulaire pourrait fournir des informations nouvelles exploitables dans le
ciblage thérapeutique pour une meilleure personnalisation des traitements de
divers troubles métaboliques. Jahangir Iqbal, et al, dans Trends in
Endocrinology & Metabolism, publication en ligne en avant-première, 24
avril 2017
mardi 25 avril 2017
#thelancetdiabetesandendocrinology #diabètedetype1 #fatigue #TCC Application web pour thérapie cognitivo-comportementale combinée à des sessions d’entretien face à face pour le traitement de la fatigue chronique dans le diabète de type 1 : essai multicentrique randomisé et contrôlé
La fatigue
dans le diabète de type 1 est à la fois fréquente et persistante ; mais
aucun traitement fondé sur des éléments tangibles n’est disponible à ce jour.
Notre but était de poursuivre des investigations relatives à l’efficacité d’une
thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour la réduction de la sévérité de la
fatigue chez les patients atteints de diabète de type 1.
Nous
avons effectué un essai randomisé et contrôlé dans un centre médical
universitaire et quatre hopitaux universitaires situés aux Pay-Bas. Les
patients éligibles étaient âgés de 18 ans à 70 ans et présentaient un diabètet
de type 1 depuis au moins une année et une fatigue chronique pour au moins 6
mois. Nous avons réparti les patients de manière aléatoire (1:1) pour soins de
fatigue par thérapie cognitivo-comportementale ou liste d’attente par
randomisation, dont la séquence était générée par ordinateur ; cette
randomisation était stratifiée par type de recrutement. L’intervention TCC (Dia
Fit) était prodiguée pendant 5 mois sous sa forme combinée, consistant en des
entretiens en face à face et des sessions par application web. Le critère principal
de l’étude était la sévérité de la fatigue évaluée 5 mois après randomisation,
directement après intervention ou
période passée sur liste d’attente, à l’aide de la sous-échelle individuelle de
résistance à la fatigue à plusieurs paramètres de mesure. Les critères
secondaires de l’étude étaient évaluation des altérations fonctionnelles (par
mesure du profil d’impact pathologique 8 – sickness impact profile 8 dans le texte), le contrôle glycémique
(HbA1c) et les variations de la glycémie. Les analyses ont été
effectuées sur population en intention de traiter. (…).
Entre le
6 février 2014 et le 24 mars 2016, nous avons réparti de manière aléatoire 120
patients éligibles pour suivi de la TCC (n=60) ou mise sur liste d’attente (n=60), tous les
patients ont été inclus dans les analyses sur population en intention de
traiter. En comparaison des patients sur liste d’attente, le groupe TCC
présentait des scores de sévérité de fatigue significativement plus faibles
(différence moyenne 13.8, Intervalle de Confiance [IC] 95% 10.0-17.5 ; p<0.0001) ainsi que des scores d’altération
fonctionnelle significativement plus faibles (différence moyenne 513, IC 95%
340-686 ; p<0.0001) 5 mois
plus tard. Les variations en HbA1c et en glycémie n’ont pas présenté
de changement après le traitement et aucune différence intergroupe n’a été
relevée. Cinq patients du groupe TCC et sept patients du groupe liste d’attente
ont rapporté des événements indésirables ; aucun d’entre eux n’a été
imputé à l’étude d’intervention en tant que telle.
Bien que
nos résultats nécessitent confirmation par le truchement d’études plus
importantes et à plus long terme, ils suggèrent que la TCC peut réduire effectivement
réduire la sévérité de la fatigue et les altérations fonctionnelles liées au
diabète de type 1. Juliane Menting, MSc,
dans The Lancet Diabetes and Endocrinology, publication en ligne en
avant-première, 24 avril 2017
Financement : Fonds Néerlandais de Recherches sur le
Diabète
lundi 24 avril 2017
#thelancetgastroenterologyandhepatology #VHC #chargevirale #hepatiteC #Xpert Evaluation de la charge virale du VHC par essai Xpert en centre de soins effectué sur échantillons de sang total veineux prélevé par ponction veineuse ou ponction capillaire : étude de cohorte
Le
dépistage de l’hépatite C par la détection de l’ARN du virus de l’hépatite C
(VHC) offre un avantage par rapport au dépistage des anticorps (qui n’indique
qu’une exposition préalable au virus), celui de permettre le diagnostic d’une
infection active à l’occasion d’une simple visite. Dans cette étude, nous avons
évalué la performance du Test de mesure de charge virale du VHC Xpert sur
échantillons de sang total prélevés par ponction veineuse et par ponction capillaire.
Des
échantillons de plasma, et de sang total prélevé par ponction capillaire ont
été collectés chez des participants à une étude de cohorte réalisée dans cinq
sites situés en Australie (trois cliniques de soins aux addictions, un
établissement de soins des sans-abris et un établissement assurant un programme
« aiguille et seringue » Nous avons comparé la sensibilité et la
spécificité du Test de mesure de charge virale du VHC Xpert de détection de
l’ARN du VHC dans des échantillon prélevés prélevé par ponction veineuse et par
ponction capillaire, avec le Test Abbott de mesure en Temps Réel de la charge
virale du VHC (référence absolue).
Sur les
210 participants recrutés entre le 8 février 2016 et le 27 juillet 2016, des
résultats de mesure de charge virale ont été obtenus chez 150 d’entre eux pour
les trois tests différents réalisés. L’ARN du VHC a été détecté chez 45 (30%
[Intervalle de Confiance -IC- 92.0-100.0]) patients selon le Test Abbott de Mesure en
Temps Réel. La sensibilité du test de mesure de charge virale du VHC Xpert de
détection de l’ARN du VHC dans le plasma prélevé par ponction veineuse était de
100.0% (IC 95% 92.0-100.0) et la spécificité était de 99.1% (IC 95%
94.9-100.0). La sensibilité du Test de mesure de charge virale du VHC Xpert dans
les échantillons collectés par ponction capillaire était de 95.5% (IC 95%
84.5-99.4) et la spécificité était de 98.1% (IC 95% 93.4-99.8). Aucun événement
indésirable n’a été relevé, ni du fait du test en évaluation, ni du fait du
test de référence.
Le Test
de Charge Virale du VHC Xpert peut détecter une infection active à partir d’un
échantillon prélevé par ponction capillaire, ce qui représente une avancée par
rapports aux tests basés sur la détection des anticorps qui n’indiquent qu’une
exposition préalable. Dr Jason Grebely, PhD, et al, dans The Lancet
Gastroenterology and Hepatology, publication en ligne en avant-première, 20
avril 2017
Financement : National Health and Medical Research Council (Australia),
Cepheid, South Eastern Sydney Local Health District (Australia), et Merck Sharp
& Dohme (Australia).
vendredi 21 avril 2017
#thelancetoncology #carcinomeoropharyngé #HPV #chimiothérapie #radiothérapie Radiothérapie à dose réduire pour le traitement du carcinome de l’oropharynx squameux associé au papilloma virus humain : étude de phase 2 à simple bras
![]() |
Cancer de la langue (sphère de l'oropharynx) Source iconographique: Wikipedia |
Les
cancers de la tête et du cou positifs pour le papilloma virus humain (HPV) sont
merveilleusement radiosensibles. Nous avons poursuivi des investigations afin
de définir si une radiochimiothérapie à dose réduite de radiations pouvait
assurer les mêmes résultats de survie en améliorant la tolérance, chez les
patients atteints de carcinome oropharyngé positif pour le HPV.
Nous avons
effectué un essai de phase 2 à simple bras dans deux hôpitaux universitaires
aux Etats – Unis, en recrutant des patients nouvellement diagnostiqués d’un
carcinome à cellules squameuses de l’oropharynx de stade III ou IV confirmé par
biopsie, déterminé positif pour le papilloma virus humain (HPV) par test p16,
et présentant un index de Zubrod de 0 ou 1.
Les patients ont reçu deux cycles
de chimiothérapie d’induction à raison de 175 mg/m2 de paclitaxel et
carboplatine (aire sous la courbe cible de 6) administrés tous les 21 jours, suivi
par de la radiothérapie à intensité modulée (...) avec guidage d’image
quotidien, plus 30 mg / m2 de paclitaxel par semaine, de manière concomitante. Les
sujets présentant des réponses complètes ou partielles à la chimiothérapie d’induction
recevaient de la radiothérapie à raison de 54 Gy en 27 fractions, et ceux
présentant une réponse inférieure à une réponse partielle à la chimiothérapie d’induction ou aucune réponse recevaient une radiothérapie de 60 Gy en 30 fractions. Le
critère principal était la survie sans progression à deux ans, évaluée chez
tous les patients éligibles ayant totalement suivi le protocole de traitement.
(…).
Entre le
4 octobre 2012 et le 3 mars 2015, les 45 patients d’âge médian 60 ans
(Intervalle Interquartile [IQR] 54-67) ont été recrutés. Un des patients n’a
pas reçu de traitement, et 44 d’entre eux ont été inclus dans l’analyse. 24
(55%) patients présentant une réponse complète ou partielle à la chimiothérapie
ont reçu une radiothérapie de 54 Gy, et 20 (45%) patients présentant une
réponse inférieure à une réponse partielle ont reçu 60 Gy. La durée médiane de
suivi était de 30 mois (IQR 26-37). Trois (7%) patients ont présenté une
récidive locorégionale et un (2%) patient a présenté des métastases éloignées ;
la survie sans progression à deux ans
était de 92% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 77-97). 26 (39%) patients
sur 44 ont présenté des événements indésirables de grade 3, mais aucun
événement indésirable de grade 4 n’a été rapporté. Les événements indésirables
de grade 3 les plus communément rencontrés au cours de la chimiothérapie d’induction
étaient leucopénie (17 [39%]) et neutropénie (cinq [11%]); dysphagie (quatre [9%]) et mucosité (quatre [9%]) au cours de la radiochimiothérapie.
Un (2%) des 44 patients était nourri par sonde gastrique à 3 mois, et aucun à 6
mois après traitement.
La
radiochimiothérapie avec des doses de radiation réduites de 15-20% était
associée à une survie sans progression élevée et un profil de toxicité amélioré
en comparaison des régimes de radiations à doses standard. La radiothérapie en
désescalade montre un potentiel d’amélioration du ratio thérapeutique et des
fonctions physiologiques à long terme
chez ces patients. Prof Allen M Chen, dans The Lancet Oncology, publication en
ligne en avant-première, 20 avril 2017
Financement : Université de Californie
jeudi 20 avril 2017
#trendsinendocrinologyandmetabolism #foie #métabolisme #insuline #glucose Mise en évidence de la régulation du métabolisme du foie par l’insuline
Au cours
des états de résistance à l’insuline comme par exemple en cas de diabète de
type 2 (DT2), l’insuline ne parvient pas à supprimer la production hépatique de
glucose ; toutefois, elle stimule la synthèse des lipides menant à l’hyperglycémie et l’hypertriglycéridémie.
La
mise en évidence des voies de signalisation descendantes sous-jacentes du
contrôle du métabolisme hépatique par l’insuline est nécessaire à la
compréhension de la physiologie à l’état normal et de la pathogénèse de la
maladie métabolique.
Nous faisons état de la littérature récente soulignant l’importance
de la régulation du métabolisme hépatique du glucose et des lipides. Nous formulons
l’hypothèse selon laquelle l’incapacité de l’insuline à soumettre le
métabolisme du foie à régulation appropriée au cours du diabète de type 2 ne
provient pas exclusivement d’un défaut inhérent aux voies de signalisation canoniques
de l’insuline dans le foie ; mais qu’elle serait due à une
combinaison de l’hyperinsulinémie, d’une altération à fournir le substrat, et de l’effet de plusieurs signaux extrahépatiques. Paul M. Titchenell et al,
dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication en ligne en
avant-première, 14 avril 2017
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle:
Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
mercredi 19 avril 2017
#thelancetpsychiatrie #essaisrandomisés « Vision Personnelle » Conditions de contrôle pour les essais randomisés d’interventions comportementales en psychiatrie : cadre décisionnel
En
psychiatrie, les analyses comparatives relatives aux options thérapeutiques et
la mutualisation de données émanant d’essais cliniques à travers les différentes
approches thérapeutiques jouent un rôle important dans les prises de décisions
cliniques, la mise en place de directives en matière de traitements, et de politique sanitaire. Cette approche part du principe que les essais pharmacologiques et
les thérapies comportementales produisent généralement le même niveau d’évidences
lorsque lesdites démarches sont définies de manière appropriée. Cependant, la
conception des essais relatifs aux interventions comportementales possède des
caractéristiques uniques et les groupes de contrôle présentent une variabilité
importante, pouvant exercer une influence sur les effets observés, quel que
soit le type d’essai pris en considération.
Dans
cette « Vision Personnelle », nous passons en revue des conditions de
contrôle variées classiquement utilisées en psychiatrie, soulignons leurs
effets en termes de validité interne ainsi que l’ampleur de leurs effets attendue sur
l’essai, et proposons un cadre décisionnel dans le choix des conditions de
contrôle dépendant sur le risque sur la population de patients et le stade de
développement de l’intervention thérapeutique. Nous prétendons que le choix du
groupe de contrôle – ainsi que la justification de ce choix – doivent être pris
en considération lorsque l’on compare les thérapies comportementales et
pharmacologiques. Prof Stefan M Gold, PhD, et al, dans The Lancet Psychiatry,
publication en ligne en avant-première, 7 avril 2017
mardi 18 avril 2017
#thelancetgastroenterologyandhepatology #VHC #génotype1b Ombitasvir, paritaprevir, et ritonavir plus dasabuvir pendant 8 semaines chez des patients non préalablement traités atteints d’infection par virus de l’hépatite C de génotype 1b sans cirrhose (GARNET) : étude ouverte de phase 3b, à simple bras
![]() |
Virus de l'hépatite C (VHC). Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:HCV.png |
Des
études cliniques ont montré de taux élevés de réponse virologique soutenue (ARN
du virus de l’hépatite C [VHC] < 15 IU / mL) à la semaine 12 après
traitement (SVR12) chez des patients présentant une infection de génotype 1b
sans cirrhose et recevant ombitasvir, paritaprevir, et ritonavir, plus
dasabuvir, sans ribavirine, pendant 12 semaines. Dans cette étude, notre but
était d’étudier l’effet d’un traitement d’une durée de 8 semaines avec
ombitasvir, paritaprevir, et ritonavir, plus ritonavir, sans ribavirine chez
des patients infectés par le génotype 1b du VHC sans cirrhose.
Nous
avons effectué une étude ouverte à simple bras de phase 3b (GARNET) dans 20
hôpitaux ou cliniques situés en Australie, Canada, France, Allemagne, Israël, Italie,
Espagne, et Royaume – Uni, afin d’évaluer la sécurité et l’efficacité d’un
traitement d’une durée de 8 semaines comprenant ombitasvir 25 mg, paritaprevir
150 mg, et ritonavir 100 mg per os une fois par jour, plus dasabuvir 250 mg per
os deux fois par jour, chez des patients infectés par le génotype 1b du VHC non cirrhotiques (attesté par biopsie hépatique, élastographie transitoire, ou
marqueurs sériques) ; n’ayant pas reçu de traitement au préalable pour leur présente pathologie. Les patients éligibles étaient âgés d’au moins 18 ans,
présentaient un titre d’ARN du VHC > 1000 IU/mL, et un résultat de
laboratoire au dépistage indiquant une infection au VHC de sous-type 1b
uniquement.
Les patients étaient exclus s’ils présentaient des évidences de
génotype de VHC d’un sous-type différent du sous-type 1b, s’ils étaient définis
positifs aux antigènes de surface pour l’hépatite B ou un anticorps anti-VIH au
dépistage, ou s’ils avaient préalablement été traités pour une infection au
VHC. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la proportion de
patients atteignant SVR12 ; le critère principal d’évaluation et l’innocuité
étaient mesurés chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose de
médicament à l’étude. (…).
Les
patients étaient dépistés entre le 24 novembre 2015 et le 1er mars
2016, et 166 patients ont été recrutés. 163 (98%) patients sur 166 étaient
atteints d’une infection au VHC de génotype 1b, et trois (2%) patients sur 166
présentaient d’autres génotypes ou sous-types (génotype 1a, génotype 1d, et
génotype 6). Tous les patients recrutés ont reçu au moins une dose du
médicament à l’étude. 162 (98% [Intervalle de Confiance -IC- 95% 95.3-99.9]) patients sur 166 ont atteint la SVR12. Un patient a interrompu son traitement au jour 45
du fait d’événements indésirables. La plupart des événements indésirables relevés
étaient d’intensité modérée, et les événements indésirables les plus
communément rencontrés étaient céphalée (35 [21%] patients sur 166) et fatigue (28 [17%] patients sur 166). Deux (1%)
patients sur 166 ont présenté des événements indésirables graves ; aucun d’entre
eux n’était relié au médicament à l’étude.
Le
traitement avec ombitasvir, paritaprevir, et ritonavir, plus dasabuvir, sans
ribavirine, pendant 8 semaines, était efficace et bien toléré. Les options de
traitement sur une durée de 8 semaines pour des patients infectés par le VHC de
génotype 1b non cirrhotiques et préalablement non traités sont limitées ; le
raccourcissement de la durée de traitement pourrait réduire le fardeau associé
aux visites médicales et aux procédures, améliorant ce faisant l’accès aux soins
et permettant le traitement d’un plus grand nombre de patients. Dr Tania M
Welzel, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology and Hepatology, publication
en ligne en avant-première, 13 avril 2017
Financement :
AbbVie
lundi 10 avril 2017
vendredi 7 avril 2017
#trendsinendocrinologyandmetabolism #acidesgras #lipides #métabolisme Désactivation des Acides Gras : Contrôle du Métabolisme des Lipides par le Truchement des Acyl-CoA Tioestérase
La
captation cellulaire des acides gras libres (AGL) est suivie par une
estérification en coenzyme A (CoA), génératrice d’acyls-gras-CoAs qui sont des
substrats d’oxydation ou d’incorporation en lipides complexes. Les Acyl-CoA
thioesterases (ACOTs) constituent une famille d’enzymes qui hydrolysent les
acyls-gras-CoA pour former des AGLs et du CoA. Bien que caractérisées sur les
plans biochmique et biophysique, les fonctions métaboliques de ces enzymes
restent incomplètement comprises. Des évidences suggèrent qu'elles joueraient un rôle régulateur dans le contrôle des taux d’oxydation des acyl-gras-CoA des peroxysomes
et des mitochondries, de même que dans les échanges d’acides gras au niveau
subcellulaire. De récentes données attribuent un rôle des ACOTs dans le
développement de maladies métaboliques, suggérant qu’une compréhension
meilleure de leur pathobiologie pourrait révéler des cibles inédites dans la
gestion de l’obésité, du diabète, et de stéatose hépatique non alcoolique.
Veronika Tillander, et al, dans Trends in Endocrinology and Metabolism,
publication en ligne en avant-première, 3 avril 2017
jeudi 6 avril 2017
#thelancetrespiratorymedicine #asthme #mepolizumab #corticostéroïdes Efficacité du mepolizumab comme thérapie d’appoint sur la qualité de vie liée à la santé et les marqueurs de contrôle de l’asthme (MUSCA) : un essai de phase 3b multicentrique randomisé, en double-aveugle, à groupes parallèles et contrôlé par placebo
Le
mepolizumab, un anticorps monoclonal anti-interleukine-5 homologué comme
thérapie d’appoint aux soins selon les normes en vigueur prodigués aux patients
souffrant d’asthme éosinophilique sévère, a produit une diminution des
exacerbations et la dépendance aux corticostéroïdes administrés per os en
comparaison du placebo, ainsi que l’ont montré de précédentes études. Notre but
était de d’étudier plus avant le mepolizumab chez des patients souffrant d’asthme
éosinophilique sévère en examinant ses effets sur la qualité de vie liée à la
santé (QVLS).
Nous
avons réalisé un essai de phase 3b multicentrique
randomisé, en double-aveugle, à groupes parallèles et contrôlé par placebo
(MUSCA) dans 146 hôpitaux ou centres de recherche situés dans 19 pays dans le
monde. Les participants éligibles étaient âgés de 12 ans ou plus, souffraient d’asthme
éosinophilique et présentaient un historique de deux exacerbations au minimum
nécessitant un traitement au cours des 12 mois précédent le dépistage, malgré l’utilisation
régulière de corticostéroïdes inhalés à haute dose ajoutés à d’autres
médicaments de contrôle (prévention). Les critères d’exclusion comprenaient le
tabagisme contemporain à la présente étude ou un tabagisme ancien avec un
historique d’au moins 10 paquets – années. Nous avons réparti les participants
de manière aléatoire (1:1) par pays pour recevoir une injection sous-cutanée de
mepolizumab 100 mg ou [le placebo plus
les soins selon les normes en vigueur], toutes les 4 semaines pendant 24
semaines (la dose finale étant administrée au cours de la semaine 20). La
randomisation a été effectuée à l’aide d’un système vocal interactif ;
avec permutation de blocs de six à séquence générée par ordinateur. Les deux
traitements étaient d’apparence identique et administrés à l’aveugle ; ni
les patients, ni les investigateurs, ni le personnel des sites de l’étude, ni l’équipe
de l’étude en général (…) n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal d’évaluation de l’étude
était le changement moyen à partir de la ligne de base du score total obtenu au
Questionnaire Respiratoire de Saint Georges (QRSG) à la semaine 24 dans la
population en intention de traiter modifiée (ITT modifiée) (…). L’innocuité du
médicament à l’étude était évaluée chez tous les patients qui en avaient reçu
au moins une dose (analysée en fonction du traitement contemporain reçu). (…).
Nous
avons recruté les patients entre le 11 décembre 2014 et le 20 novembre 2015, et
l’étude a été réalisée entre le 11 décembre 2014 et le 10 juin 2016. La
population ITT modifiée comprenait 274 patients recevant le mepolizumab 100 mg
et 277 patients recevant le placebo. Le groupe mepolizumab a montré de
significatives améliorations à la semaine 24 versus placebo du score QRSG (estimation moyenne des moindres
carrés [Erreur Type -ET-] du
changement à partir de la ligne de base -15.6 (1.0) versus -7.9 (1.0), une différence entre les traitements de -7.7
(Intervalle de Confiance [IC] 95% de -10 à -4.9 ; p<0.0001). Aucun décès n’est survenu au cours de l’étude. 192
(70%) patients sur les 273 qui recevaient le mepolizumab et 207 (74%) patients
sur les 278 qui recevaient le placebo ont rapporté au moins événement
indésirable au cours du traitement, le plus commun d’entre eux étant céphalée
(chez 45 [16%] patients recevant le mepolizumab versus 59 [21%] recevant le placebo) et nasopharyngite (chez 31
[11%] patients recevant le mepolizumab versus
46 [17%] recevant le placebo). 15 (5%) patients et 22 (8%) patients ont
rapporté un événement indésirable grave pendant le traitement dans les groupes
mepolizumab et placebo, respectivement ; le plus fréquent étant asthme
dans les deux groupes (chez trois [1%] patients recevant le mepolizumab versus neuf [3%] recevant le placebo).
Le mepolizumab était associé à de significatives
améliorations de la QVLS chez les patients souffrant d’asthme éosinophilique
sévère, et ont présenté un profil d’innocuité similaire à celui du placebo. Ces
résultats soutiennent l’utilisation du mepolizumab comme traitement d’appoint
aux soins prodigués selon les normes en vigueur chez les patients atteints d’asthme
éosinophilique sévère. Prof Geoffrey L
Chupp, MD, publication en ligne en avant-première, 5 avril 2017
Financement : Glaxosmithkline
mercredi 5 avril 2017
#thelancetoncology #carcinomeurothélial #vinflunine Traitement d’entretien avec vinflunine plus meilleurs soins de soutien versus meilleurs soins de soutien seuls chez des patients souffrant de carcinome urothélial ayant obtenu une réponse lors d’une chimiothérapie de première intention (MAJA ; SOGUG 2011/02) : essai multicentrique de phase 2 randomisé, contrôlé, ouvert
![]() |
Carcinome urothélial (...). Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nested_variant_of_urothelial_carcinoma_-_very_high_mag.jpg |
Le
traitement d’entretien améliore les résultats dans divers types de tumeurs,
mais les effets toxiques cumulés sont limitants pour ce qui est du choix des
médicaments. Nous avons poursuivi des investigations afin de définir si un
traitement d’entretien avec la vinflunine pouvait retarder la progression de la
maladie chez des patients souffrant de carcinome urothélial avancé qui avaient
déjà obtenu un contrôle de leur maladie à l’aide d’une chimiothérapie de
première ligne.
Nous
avons effectué un essai de phase 2 randomisé, contrôlé, en ouvert, dans 21
hôpitaux situés en Espagne. Les patients éligibles souffraient d’un carcinome
urothélial des cellules transitionnelles non résecable ou métastatique,
présentaient une fonction adéquate des organes et un contrôle de leur maladie
après quatre à six cycles de cisplatine et de gemcitabine (carboplatine permise
après le cycle quatre). Les patients étaient répartis de manière aléatoire (1:1)
pour recevoir de la vinflunine ou les meilleurs soins de soutien jusqu’à
progression de la maladie. Nous avons initialement utilisé la randomisation par
blocs de six. Quatre listes ont été créées pour les deux facteurs de
stratification, à savoir la dose initiale de vinflunine et la présence de
métastases hépatiques. À la suite d’un amendement au protocole, le nombre de cycles
de cisplatine et de gemcitabine a été ajouté comme facteur de stratification; puis huit listes ont été créées en utilisant à nouveau des blocs de six. Finalement,
nous sommes passés à processus de minimisation pour la pondération des risques
de déséquilibre entre les groupes.
La vinflunine était administrée à raison d’une
perfusion intraveineuse de 320 mg/m2 ou 280 mg/m2
sur une durée de 20 minutes tous les 21 jours chez les patients présentant un
score de performance ECOG de 1, âgés de 75 ans ou plus, qui avaient précédemment
subi une radiothérapie pelvienne, ou qui présentaient une clairance de la
créatinine inférieure à 60 mL/min. Le critère principal de l’étude était une
période médiane de survie sans progression de la maladie plus élevée que 5.3
mois dans le groupe vinflunine, évaluée sur la population en intention de
traiter modifiée. La comparaison de la survie sans progression entre les
groupes de traitement était un critère secondaire.
Entre le
12 avril 2012 et le 29 janvier 2015, nous avons recruté 88 patients, dont 45
étaient assignés pour administration du traitement à la vinflunine et 43 pour
recevoir les meilleurs soins de soutien. Un patient du groupe vinflunine a été
perdu de vue au suivi immédiatement après la randomisation, et a été exclu des
analyses. Un patient du groupe meilleurs soins de soutien s’est
retrouvé inéligible et n’a donc pas reçu de traitement du fait d’un retard de
recrutement ; il a toutefois été inclus dans l’analyse d’efficacité sur la
population en intention de traiter. Après une durée médiane de suivi de 15.6
mois (Intervalle Interquartile [IQR] 8.5-26.0), 29 (66%) patients sur 44 du
groupe vinflunine présentaient une progression de leur maladie et 24 (55%)
étaient décédés, en comparaison des 36 (84%) patients sur 43 présentant une
progression de leur maladie et des 32 (74%) décès dans le groupe meilleurs soins de soutien.
La
médiane de survie sans progression était de 6.5 mois (Intervalle de Confiance
[IC] 95% 2.0-11.1) dans le groupe vinflunine et de 4.2 mois (2.1-6.3) dans le
groupe meilleurs soins de soutien (hazard ratio 0.59, IC 95% 0.37-0.96,
p=0.031). Les événements indésirables de grade 3 ou 4 les plus communément
rencontrés étaient neutropénie (huit [18%] patients sur 44 dans le groupe
vinflunine versus aucun dans le
groupe meilleur soins de soutien), asthénie ou fatigue (huit [16%] versus un
[2%]), et constipation (six [14%] versus
aucun). 18 événements indésirables graves ont été rapportés dans le groupe
vinflunine et 14 dans le groupe meilleur soins de soutien. Un patient du groupe
vinflunine est décédé d’une pneumonie jugée liée au traitement.
Chez les
patients ayant obtenu un contrôle de leur maladie après une chimiothérapie de
première intention, la survie sans progression a dépassé le seuil acceptable
avec la thérapie vinflunine de maintien. De plus, la survie sans progression
était plus longue avec la thérapie vinflunine de maintien qu’avec les meilleurs
soins de soutien. La thérapie vinflunine de maintien a présenté un profil d’innocuité
acceptable. De futures études sur le rôle de la vinflunine se justifient. Jesus
Garcia-Donas, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en
avant-première, 4 avril 2017
Financement :
Pierre-Fabre Médicament
mardi 4 avril 2017
#thelancet #BPCO #béclométasone #tiotropium #formorterol #glycopyrronium Trithérapie à formulation extrafine par inhalateur monodose versus thérapie par agoniste muscarinique à longue durée d’action pour la maladie pulmonaire obstructive chronique (TRINITY) : essai randomisé, en double-aveugle, à groupes parallèles
![]() |
Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:SpiraleDyspnee.png |
Seules
des données limitées sont disponibles, à l’heure actuelle, pour ce qui est de l’efficacité
d’une trithérapie à base de deux bronchodilatateurs et des corticostéroïdes par
inhalation dans la maladie pulmonaire obstructive chronique (BPCO). Nous avons
comparé le traitement à base de béclométasone propionate à formulation
extrafine, formoterol fumarate, et glycopyrronium bromide (BDF/FF/GB; combinaison
triple fixe) avec tiotropium, et BDP/FF + tiotropium (combinaison triple ouvert).
Pour cet
essai randomisé, en double – aveugle et à groupes parallèles, les patients
éligibles étaient atteints de BPCO, avec un volume expiratoire forcé en 1 sec. (FEV1)
inférieur à 50%, avec au moins une exacerbation de BPCO modérée à sévère au cours
des 12 mois précédents, et un score total d’au moins 10 au Test d’Évaluation de
la BPCO. Après une période d’entraînement de 2 semaines au cours de laquelle
les patients prenaient une inhalation unique par jour de 18 μg de tiotropium par
inhalateur monodose à poudre sèche, les patients ont été randomisés (2:2:1) à l’aide
d’un système vocal interactif pour recevoir un traitement d’une durée de 52
semaines avec tiotropium, combinaison triple fixe, ou triple ouvert. La
randomisation était stratifiée par pays et par sévérité de la maladie de
limitation de débit d’air. Le critère principal d’évaluation de l’étude était le
taux d’exacerbation sévère. Le critère secondaire d’évaluation de l’étude était
le changement à partir de la ligne de base de la FEV1 avant prise de
médicament à la semaine 52. (…).
Entre le
21 janvier 2014, et le 18 mars 2016, 2 691 patients ont reçu la
combinaison triple fixe (n=1 078), le tiotropium (n=1 075) ou la
combinaison triple ouvert (n=538). Les taux d’exacerbation modérée à sévère
étaient de 0.46 (Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.41-0.51) pour la
combinaison triple fixe, 0.57 (0.52-0.63) pour le tiotropium, et 0.45
(0.39-0.52) pour la combinaison triple ouvert ; la combinaison triple fixe
s’est révélée supérieure au tiotropium (rapport des taux 0.80 [IC 95%
0.69-0.92] ; p=0.0025). Pour ce
qui est de la FEV1 avant prise de médicament à la semaine 52, la
combinaison triple fixe était supérieure au tiotropium (différence moyenne 0.061
L [de 0.037 à 0.086] ; p<0.0001)
et non inférieure à la combinaison triple ouvert (-0.003 L [de -0.033 à 0.027] ;
p=0.85).
Des événements
indésirables ont été rapportés par 594 (55%) patients sous combinaison triple
fixe, 622 (58%) sous tiotropium, et 309 (58%) sous combinaison triple ouvert.
Dans
notre étude TRINITY, le traitement avec la combinaison extrafine triple fixe a
produit des bénéfices cliniques en comparaison du tiotropium chez les patients
atteints de BPCO symptomatique avec FEV1 inférieure à 50%, et un
historique d’exacerbations. Prof Jørgen Vestbo, DMedSc, et al, dans The Lancet,
publication en ligne en avant-première, 3 avril 2017
Financement : Chiesi Farmaceutici SpA.
lundi 3 avril 2017
#thelancetoncology #CBNPC #avelumab Avelumab chez des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules métastatique ou récidivant précédemment traité (JAVELIN Solid Tumor) : Essai multicentrique ouvert de phase 1b (cohorte d’expansion de dose)
L’avelumab,
un anticorps monoclonal humain Ig-G1 ciblant PD-L1 et homologué aux USA pour le
traitement du carcinome métastatique de Merkel, a montré une activité
antitumorale et un profil d’innocuité acceptable chez des patients atteints de
tumeurs solides avancées dans un essai d’augmentation de dose de phase 1. Dans
cette cohorte d’expansion de dose de cet essai, nous avons étudié le traitement
avelumab dans une cohorte de patients atteints de cancer du poumon non à
petites cellules (CBNPC) avancé traités au platine.
Dans
cette cohorte d’expansion de dose d’un essai multicentrique ouvert de phase 1,
des patients atteints de CBNPC en progression ou métastatique résistant au
platine ou récidivant ont été recrutés dans 58 centres de traitement du cancer
et hôpitaux universitaires aux USA. Les patients éligibles avaient un CBNPC de
stade IIIB ou IV confirmé ; leur pathologie présentait une histologie
squameuse ou non squameuse et était mesurable selon les Critères d’Évaluation
de la Réponse des Tumeurs Solides version 1.1 (RECIST v1.1), ces patients pouvaient en outre présenter une biopsie de la tumeur ou un échantillon de la tumeur prélevé pour
étude des biomarqueurs, et ils présentaient un statut de Performance ECOG de 0 ou 1,
parmi d’autres critères. La sélection des patients n'était pas basée sur
l’expression de PD-L1 ou l’expression d’autres biomarqueurs, mutation EGFR ou KRAS ou status de translocation ALK
inclus. Les patients ont reçu avelumab en monothérapie par perfusion à
raison de 10 mg/kg toutes les deux semaines jusqu’à progression de la maladie
ou toxicité. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’innocuité et la
tolérabilité. (…) Le recrutement de
sujets dans cette cohorte est toujours en cours.
Entre le
10 septembre 2013 et le 24 juin 2014, 184 patients ont été recrutés et ont
commencé le traitement avec avelumab. La durée médiane de suivi était de 8.8
mois (Intervalle Interquartile [IQR] 7.2-11.9). Les événements indésirables
liés au traitement - quel qu’en soit le grade - les plus communément relevés
étaient fatigue (46 [25%] patients sur 184), réaction liée la perfusion (38
[21%]), et nausée (23 [13%]). Des événements indésirables de grade 3 ou plus
liés au traitement sont survenus chez 23 (13%) patients sur 184 ; les plus
fréquemment relevés (survenant chez plus de deux patients) étant réaction à la
perfusion (quatre [2%] patients) et niveaux augmentés de lipase (trois [2%]).
16 (9%) patients sur 184 ont présenté des événements désirables graves liés au
traitement avec avelumab, dont réaction à la perfusion (chez quatre [2%]
patients) et dyspnée (chez deux patients [1%]) survenant chez plus d’un
patient. Des événements indésirables graves sont survenus, de manière générale,
chez 80 (44%) patients sur 184. Ceux survenant chez plus de cinq patients (≥%)
étaient dyspnée (dix patients [5%]), pneumonie (neuf [5%]), et maladie
pulmonaire obstructive chronique (six [3%]). Des événements liés à l’immunité sont
survenus chez 22 patients (12%). Sur 184 patients, 22 (12% [Intervalle de
Confiance -IC- 95% 8-18]) ont obtenu une réponse objective, incluant une
réponse complète et 21 réponses partielles. 70 (38%) patients avaient une
pathologie stable. Dans l’ensemble, 92 (50%) patients sur 184 sont parvenus au
contrôle de leur pathologie (ils présentaient une réponse confirmée ou une
stabilité de leur maladie au meilleur de leur réponse globale au traitement).
Un patient est décédé, on a initialement imputé ce décès à une pneumonie
radique de grade 5 survenue au cours de l’essai ; cependant, cet événement
indésirable a par la suite été requalifié en pneumonie de grade 3, et le décès
du patient imputé à une progression de la maladie.
L’avelumab
a montré un profil d’innocuité acceptable et une activité antitumorale chez des
patients atteints de CBNPC progressant ou résistant au traitement, justifiant
ce faisant de futures études pour mieux caractériser l’activité d’avelumab dans
ce contexte. Dr James L Gulley, dans The Lancet Oncology, publication en ligne
en avant-première, 31 mars 2017
Financement :
Merck KGaA and Pfizer
Inscription à :
Articles (Atom)