Les jeux
de simulation sont perçus comme des manifestations comportementales évoluées,
parce qu’ils sont universellement pratiqués et qu’ils ont lieu selon un
calendrier précis. Cependant, aucune fonction spécifique - sollicitée lors de
la pratique d’un jeu de simulation - n’a été déterminée; et les tests empiriques
permettant de le déterminer chez l’homme demeurent peu probants. Toutefois, le
monde ludique des combats d’animaux peut servir de modèle, du fait que les activités
impliquées comprennent (…) de la signalisation métacommunicative et du
symbolisme. Chez le rat et certains autres animaux, des fonctions adaptatives
impliquées dans les combats ludiques incluent le soutien social et la maîtrise
des émotions. Les travaux de recherche dont il est fait état ici suggèrent que
les jeux de simulation peuvent assurer les mêmes fonctions chez les êtres
humains. Angeline S. Lilliard, dans Trends in Cognivitve Sciences, publication
en ligne en avant-première, 29 août 2017
Jusqu'au 30 juin 2022, le blog Actualités Scientifiques - Médicales vous a proposé des traductions en français adaptées de résumés d'articles originaux, tout récemment parus et relayés sur site internet. Actualités Scientifiques - Médicales. A partir du 1er septembre 2022, ce blog vous propose des billets d'opinion relatifs à l'actualité scientifique et médicale, selon un rythme qui reste à définir.
jeudi 31 août 2017
#trendsincognitivesciences #éthologie #enfants #jeudesimulation Pourquoi les enfants font-ils des jeux de simulation ?
mercredi 30 août 2017
#trendsincellbiology #lysosome #métabolisme #lipides #transport Rôles émergents du lysosome dans le métabolisme des lipides
La
régulation précise de la biosynthèse des lipides, de leur transport, et de leur
stockage représente un point clé dans l’homéostasie des cellules et des
organismes. Les cellules comptent sur un système en réseau de transport vésiculaire et non
vésiculaire pour assurer la livraison efficace de lipides aux organelles cibles.
Le lysosome se situe au carrefour de ce réseau, du fait de sa capacité à traiter
et trier les lipides exogènes et endogènes. La fonction de tri lipidique du
lysosome est intimement connectée à son rôle récemment identifié de centre de
commandement et de contrôle métabolique, relayant signaux nutritionnels au principal
de système de régulation de la croissance,
cible mécanistique du complexe rapamycine (mTORC)1 kinase. À son tour, mTORC1 représente
la force motrice potentielle des processus anaboliques, incluant notamment la
synthèse de novo de lipides, tout en inhibant
le catabolisme des lipides. Ici, nous décrivons le rôle double du lysosome dans
le transport et la biogénèse des lipides, et discutons en quoi le mode d’intégration
de ces processus peut jouer un rôle important à la fois dans des situations
physiologiques normales et dans des situations pathologiques. Ashley M. Thelen,
Roberto Zoncu, dans Trends in Cell Biology, publication en ligne en
avant-première, 30 août 2017
mardi 29 août 2017
#thelancet #LDLcholestérol #evolocumab Efficacité clinique et innocuité dans le cadre de l’atteinte de très faibles niveaux de concentration en LDL-cholestérol obtenus à l’aide de l’inhibiteur PCSK9 evolocumab : analyse secondaire préspécifiée de l’essai FOURIER
Le LDL-cholestérol
est un facteur de risque cardiovasculaire reconnu. La question de savoir jusqu’à
quel point chacun doit ou peut diminuer ce facteur de risque est
toujours d’actualité. Notre but était d’explorer le lien existant entre des
concentrations en LDL-cholestérol en baisse progressive obtenues en 4 semaines
et l’efficacité clinique et l’innocuité dans l’essai FOURIER effectué avec l’evolocumab,
un anticorps monoclonal dirigé contre la proprotéine convertase subtilisine/kexine
de type 9 (PCSK9).
Dans
cette analyse secondaire préspécifiée de 25 982 patients participant à l’essai
randomisé FOURIER, la relation entre la concentration en LDL-cholestérol
atteinte à 4 semaines et les issues cardiovasculaires qui en résultent (le
critère principal étant la résultante combinée de la mort cardiovasculaire, de l’infarctus
du myocarde, des AVC, de la revascularisation coronaire, ou de l’angine
instable ; le critère d’évaluation secondaire clé étant la résultante combinée
de la mort cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde, ou des AVC) ainsi que dix
événements préspécifiés relatifs à l’innocuité étaient examinés sur une période
médiane de suivi de 2.2 ans. Nous avons utilisé le modèle d’analyse multivarié
pour ajuster les facteurs associés aux concentrations en LDL-cholestérol obtenues,
en fonction de la ligne de base. (…).
Entre le
8 février 2013, et le 5 juin 2015, 27 564 patients ont été répartis de
manière aléatoire dans les groupes de traitements de l’essai FOURIER. 1 025
(4%) patients n’ont pas pu fournir de mesure de leur LDL-cholestérol à 4 semaines et 557
(2%) présentaient déjà un événement notable ou l’un des 10 événements d’innocuité
préspécifiés avant la visite médicale de la semaine 4. Des 25 982 patients
restant (94% de la population soumise à randomisation), 13 013 ont été placés sous
évolocumab et 12 969 sous placebo. 2 669 (10%) des 25 982
patients ont obtenu des concentrations en LDL-cholestérol situées entre 0.5
et moins de 1.3 mmol/L, 3 444 (13%) patients ont obtenu des concentrations
situées entre 1.3 et moins de 1.8 mmol/L, 7 471 (29%) patients ont obtenu
des concentrations situées entre 1.8 et moins de 2.6 mmol/L, et 4 395 (17%)
patients ont obtenu des concentrations en LDL-cholestérol de 2.6 mmol/L ou
plus. Une relation uniforme hautement significative a été notée entre une
concentration faible en LDL-cholestérol et un risque réduit de présenter des éléments
de critères primaires et secondaires s’étendant au plus bas du premier
percentile de la distribution (concentrations en LDL-cholestérol inférieures à
0.2 mmol/L ; p=0.0012 pour le
critère principal, p=0.0001 pour le
critère secondaire). Inversement, aucune association significative n’a été
observée entre la concentration atteinte en LDL-cholestérol et les résultats d’innocuité,
pour aucun des événements indésirables graves et pour aucun des neuf autres
événements d’innocuité préspécifiés.
Une
relation uniforme a été observée, entre les concentrations atteintes en
LDL-cholestérol et les résultats cardiovasculaires principaux jusqu’à des
concentrations en LDL-cholestérol inférieures à 0.2 mmol/L. Inversement, aucun
problème d’innocuité n’a été relevé avec de très faibles concentrations en
LDL-cholestérol sur une période médiane de 2.2 ans. Ces données soutiennent
toute action visant à faire baisser les niveaux de LDL-cholestérol chez des
patients atteints de maladie cardiovasculaire bien en deçà des recommandations
actuelles. Dr Robert P Giugliano, MD, et al, dans The Lancet, publication en
ligne en avant-première, 28 août 2017
Financement : Amgen
lundi 28 août 2017
#thelancet #syndromecoronarienaigu #traitementantiplaquettaire Baisse de gamme de puissance de traitement antiplaquettaire guidée chez des patients atteints de syndrome coronaire aigu soumis à intervention coronaire percutanée (TROPICAL-ACS) : essai multicentrique randomisé, ouvert
Les directives actuelles recommandent une forte
inhibition de la fonction plaquettaire à l’aide du prasugrel ou du ticagrelor,
au cours des 12 mois qui suivent un syndrome coronarien aigu, par intervention
coronaire percutanée (ICP). Cependant, le bénéfice anti-ischémique le plus
important obtenu avec les médicaments antiplaquettaires puissants par rapport à
l’effet moins important dû au clopidogrel survient de manière précoce, alors
que la plupart des événements hémorragiques se déclenchent au cours d’un
traitement chronique. Ainsi, un traitement adapté de la maladie, à l’aide d’un
traitement d’inhibition de la fonction plaquettaire puissant administré au
cours de la phase aigüe pour passer au clopidogrel dans la phase de maintien
pourrait représenter une approche alternative. Notre but était de poursuivre
des investigations l’innocuité et l’efficacité d’un changement précoce de
traitement ; partant d'un traitement à forte puissance au prasugrel suivi par un traitement de moyenne puissance au clopidogrel; guidé par
des tests de fonction plaquettaire (TFP).
Dans cet essai multicentrique à l’initiative de l’investigateur,
randomisé, ouvert, d’évaluation en aveugle (TROPICAL-SAS) effectué dans 33
sites situés en Europe, les patients ont été recrutés s’ils présentaient un
syndrome coronarien aigu positif aux biomarqueurs avec ICP fructueuse avec
planification sur une durée de 12 mois d’un double traitement antiplaquettaire.
Les patients recrutés ont été répartis de manière aléatoire (1:1) à l’aide d’une
procédure de randomisation en ligne avec séquence de randomisation par blocs générée par ordinateur avec stratification par site d’étude
(…) pour recevoir soit un traitement standard au prasugrel pendant 12 mois
(groupe contrôle) soit être soumis à un régime de traitement à baisse de gamme de puissance (une
semaine sous prasugrel suivie par une semaine sous clopidogrel et thérapie de
maintien guidée par des tests TFP sous clopidogrel ou prasugrel à partir du 14ème
jour suivant la sortie de l’hôpital (groupe baisse guidée de gamme de puissance de traitement).
Les évaluateurs n’avaient pas accès au tableau de randomisation. Le critère
principal était le bénéfice clinique net (mort cardiovasculaire, infarctus du
myocarde, AVC ou hémorragie de grade 2 ou plus selon les critères du Consortium
de Recherche Académique sur les Hémorragies (Bleeding Academic Research
Consortium [BARC] dans le texte) une
année après la randomisation (hypothèse de non-infériorité ; marge de
30%). L’analyse a été effectuée sur population en intention de traiter. (…).
Entre le 2 décembre 2013 et le 20 mai 2016, 2 610
patients ont été répartis dans les groupes de l’étude : 1 304 ont
rejoint le groupe de baisse guidée de gamme de puissance de traitement et 1 306 le
groupe contrôle. Le critère principal a été réalisé par 95 patients (7%) du
groupe baisse de gamme de puissance de traitement et par 118 patients (9%) dans le groupe
contrôle (Pnon-infériorité=0.0004 ;
hazard ratio [HR] 0.81 [Intervalle de Confiance -IC- 0.62-1.06], Psupériorité=0.12). Malgré une
baisse guidée de gamme de puissance de traitement précoce, il n’y a pas eu survenue d’augmentation
du risque combiné de mort cardiovasculaire, infarctus du myocarde ou AVC
dans le groupe baisse guidée de gamme de puissance de traitement (32 patients [3%]) versus groupe contrôle (42 patients [3%] ;
Pnon-infériorité=0.115).
64 événements hémorragiques BARC 2 (5%) dans le groupe baisse de gamme de
traitement versus 79 événements (6%) dans le groupe contrôle (HR 0.82 [IC 95%
0.59-1.13] ; p=0.23).
La baisse guidée de gamme de puissance de traitement
antiplaquettaire était non-inférieure au traitement standard avec prasugrel 1
ans après ICP en termes de bénéfice clinique net. Notre essai montre qu’une
baisse précoce de gamme de puissance de traitement antiplaquettaire peut être considérée comme une approche alternative chez des patients atteints de syndrome coronaire
aigu géré par ICP. Prof Dirk Sigging, MD, et al, dans The Lancet,
publication en ligne en avant-première, 27 août 2017
Financement :
Klinikum der
Universität München, Roche Diagnostics, Eli Lilly, and Daiichi Sankyo.
vendredi 25 août 2017
#trendsincellbiology #cellule #sénescence Contrôle spatial et temporel de la sénescence
La
sénescence cellulaire est un mécanisme suppresseur de tumeur menant à une
interruption stable du cycle cellulaire. Les cellules sénescentes présentent un
niveau élevé de sécrétion, représentant une force motrice pour différentes
fonctions liées au phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). De
récentes découvertes suggèrent que la composition de SASP est soumise à
régulation dynamique spatiale et temporelle et que le changement de composition
de SASP peut être déterminant quant aux aspects bénéfiques et néfastes du
programme de sénescence, faisant pencher la l'équilibre vers un environnement
immunosuppresseur/profibrotique ou un état proinflammatoire/fibrolytique. Ici,
nous discutons des connaissances actuelles de la régulation temporelle et
spatiale de SASP et des découvertes nouvelles relatives à la régulation temporelle
et spatiale de SASP et des nouvelles découvertes concernant la signalisation
NOTCH comme régulateur des composants de SASP. Yoko Ito, Matthew Hoare, Nasahi
Narita dans Trends in Cell Biology, publication en ligne en avant-première, 17
août 2017
jeudi 24 août 2017
#thelancetoncology #myélomemultiple #carfilzomib #bortezomib Carfilzomib ou bortezomib pour le traitement du myélome multiple récidivant ou réfractaire (ENDEAVOR) : analyse intermédiaire globale d’une étude ouverte de phase 3
L’essai
de phase 3 ENDEAVOR était une comparaison directe de deux inhibiteurs du
protéasome chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou
réfractaire. Il a été précédemment montré dans une analyse intermédiaire que la
survie sans progression de la maladie était significativement supérieure sous
carfilzomib + dexamethasone que sous bortezomib + dexamethasone. Le but de
cette seconde analyse intermédiaire était de comparer la survie globale entre
les deux groupes de traitements.
ENDEAVOR
est un essai en ouvert de phase 3 effectué chez des patients atteints de
myélome multiple récidivant ou réfractaire. Les patients ont été recrutés dans
198 hôpitaux et cliniques de jour situés dans 27 pays d’Europe, d’Amérique du
Nord, d’Amérique du Sud, et de la région Asie-Pacifique. Les patients devaient
être âgés de 18 ans ou plus, être atteints d’un myélome récidivant ou
réfractaire, et avaient précédemment subi entre un et trois traitements
chimiothérapiques. Les patients étaient répartis de manière aléatoire (1 :1)
pour recevoir carfilzomib + dexamethasone (groupe carfilzomib) ou bortezomib + dexamethasone (groupe
bortezomib) selon un schéma de randomisation par blocs (blocs de quatre),
stratifiés selon le stade de la pathologie (système international de
stadification), les traitements chimiothérapiques précédemment reçus, les traitements
par inhibiteurs de protéasome précédemment reçus, et le mode d’administration
du bortezomib (groupe bortezomib). Le carfilzomib (20 mg/m2
administré au jour 1 et au jour 2 du cycle1 ; 56 mg/m2 par la
suite) était distribué en bolus par perfusion intraveineuse sur 30 minutes aux
jours 1, 2, 8, 9, 15 et 16 des cycles de 28 jours ; le bortezomib (1.3 mg/m2
était distribué en bolus par voie intraveineuse ou injection sous-cutanée aux
jours 1, 4, 8 et 11 des cycles de 21 jours. La dexamethasone (20 mg per os ou
perfusion intraveineuse) était distribuée aux jours 1, 2, 8, 9, 15, 16, 22 et
23 aux patients du groupe carfilzomib et aux jours 1, 2, 4, 5, 8, 9, 11, et 12
aux patients du groupe bortezomib. Le critère principal d’évaluation d’ENDEAVOR,
la survie sans progression, a précédemment été l’objet d’une publication. Une
analyse par test de Mantel-Haenzel pour données stratifiées a été utilisée pour
la comparaison de la survie globale entre les groupes de traitement pour cette
seconde analyse intermédiaire planifiée de façon prospective. Les analyses d’efficacité
étaient effectuées chez tous les patients randomisés (population en intention
de traiter) et l’analyse d’innocuité incluait les patients qui avaient reçu au
moins une dose de traitement. (…). Le recrutement pour cet essai est maintenant
clos.
Entre le
20 juin 2012 et le 30 juin 2014, 1 096 patients étaient évalués pour
éligibilité ; 929 d’entre eux ont été répartis de manière aléatoire dans
les groupes (464 dans le groupe carfilzomib et 465 dans le groupe bortezomib). La
date butoir pour l’analyse intermédiaire planifiée à l’avance était le 3
janvier 2017. La médiane de survie était de 47.6 mois (Intervalle de Confiance
[IC] 95% 42.5 – non évaluable) dans le groupe carfilzomib versus 40.0 mois (32.6-42.3) dans le groupe bortezomib (hazard
ratio 0.791 [IC 95% 0.648-0.694], p
(test unilatéral) = 0.010). Des événements indésirables de grade 3 ou plus
ont été rapportés chez 377 (81%) des 463 patients du groupe carfilzomib et chez
324 (71%) des 456 patients du groupe bortezomib, et les événements indésirables
graves chez 273 (59%) patients du groupe carfilzomib et chez 182 (40%) du
groupe bortezomib. Les événements indésirables de grade 3 ou plus les plus
fréquemment rencontrés étaient anémie (76 [16%] sur 463 patients du groupe
carfilzomib versus 46 [10%] sur 456
patients du groupe bortezomib), hypertension (67 [15%] versus 15 [3%]), pneumonie (42 [9%] versus 39 [9%]), thrombocytopénie (41 [9%] versus 43 [9%]), fatigue (31 [7%] versus 95 [8%]), dyspnée (29 [6%] versus dix [2%]), numération lymphocytaire diminuée (29 [6%] versus neuf [2%]), diarrhée (18 [4%] versus 39 [9%]), et neuropathie
périphérique (six [1%] versus 28
[6%]). Des décès liés au traitement sont survenus chez cinq (1%) des 463
patients du groupe carfilzomib (pneumonie [n=2], maladie pulmonaire interstitielle
[n=1], choc septique [n=1], d’origine inconnue [n=1], et deux (<1%) des 456
patients du groupe bortezomib (arrêt cardiaque [n=1] et pneumonie [n=1].
Le
carfilzomib a réduit le risque de décès de manière significative sur le plan
clinique en comparaison du bortezomib. Le carfilzomib est, à notre
connaissance, le premier et le seul traitement contre le myélome multiple
permettant d’améliorer la survie dans un contexte de récidive, en comparaison
du traitement standard actuel. Cette étude est utile quant au choix de l’inhibiteur
du protéasome à administrer pour le traitement de cette maladie. Dr Prof
Demetios A Dimopoulos, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en
ligne en avant-première, 23 août 2017
Financement :
Onyx Pharmaceuticals Inc, filiale de Amgen Inc
mercredi 23 août 2017
#thelancetoncology #glioblastome #rindopepimut #temozolomide Rindopepimut avec temozolomide chez des patients nouvellement diagnostiqués d’un glioblastome exprimant EGFRvIII (ACT IV) : étude internationale randomisée de phase 3 en double-aveugle
![]() |
Glioblastome de grade IV chez un garçon de 15 ans Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Glioblastoma_-_MR_sagittal_with_contrast.jpg |
Le rindopepimut
(également appelé CDX-110), un vaccin ciblant la mutation EGFRvIII (délétion du
gène EGFR), est constitué d’un
peptide EGFRvIII spécifique conjugué à la protéine porteuses hémocyanine (KLH
keyhole limpet haemocyanin). Dans l’étude ACT IV, notre but était d’évaluer si
l’addition de rindopepimut à la chimiothérapie standard est de nature à
améliorer la survie chez les patients atteints de gioloblastome EGFRvIII
positif.
Dans cet
essai randomisé, en double – aveugle, de phase 3, nous avons recruté des
patients âgés de 18 ans ou plus, atteints de glioblastome, dans 165 hôpitaux
situés dans 22 pays. Les patients éligibles présentaient un glioblastome avec
expression de EFGRvIII confirmée par analyse centralisée, et avaient subi une
résection chirurgicale complète de leur tumeur et une chimioradiothérapie
standard, sans progression de la maladie. Les patients étaient stratifiés selon
la méthode de partitionnement récursif de l’Organisation Européenne pour la
Recherche et le Traitement du Cancer (OERTC) selon la méthylation du promoteur MGMT, la région géographique, et
répartis de manière aléatoire par randomisation (blocs de quatre) pour recevoir
le rindopepimut (500 μg mélangés à 150 μg de GM-CSF) ou le traitement contrôle
(100 μg de KLH) par injection intradermique mensuelle jusqu’à progression ou
intolérance, en concommitance avec la temozolomide (150-200 mg/m2 au
cours d’une période allant de 5 à 28 jours) sur 6 à 12 cycles ou plus. Ni les
patients, ni les investigateurs, ni le sponsor de l’essai n’avaient accès au
tableau de randomisation des traitements. Le critère principal de l’étude était
la survie globale des patients présentant une pathologie résiduelle minime (MRD ;
tumeur en augmentation < 2 cm2 après la chimioradiothérapie ;
analyse centralisée par intention de traiter modifiée). (…).
Entre le
12 avril 2012 et le 15 décembre 2014, 745 patients ont été recrutés (405 avec MRD, 338 avec pathologie résiduelle
significative [SRD], et deux non évaluables), et répartis de manière aléatoire
pour recevoir rindopepimut + temozolomide (n=371) ou contrôle + temozolomide
(n=374). Cette étude a été cloturée prématurément pour futilité, à la suite de
l’analyse intermédiaire planifiée à l’avance. À l’analyse finale, il n’y a pas
eu de différence significative en termes de survie globale chez les patients
MRD : la médiane de survie globale était de 20.1 mois (Intervalle de
Confiance [IC] 95% 18.5-22.1) dans le groupe rindopepimut versus 20.0 (18.1-21.9) chez les patients du groupe contrôle (HR
1.01, IC 95% 0.79-1.30 ; p=0.93). Les événements indésirables de grade 3-4
les plus communément rencontrés pour la totalité des 369 patients du groupe
rindopepimut versus la totalité des
372 patients du groupe contrôle étaient : thrombocytopénie (32 [9%] versus 23 [6%]), fatigue (six [2%] versus 19 [5%]), œdème cérébral (huit
[2%] versus 11 [3%]), trouble
convulsif (neuf [2%] versus huit
[2%]), et maux de tête (six [2%] versus
dix [3%]). Les événements indésirables graves comprenaient notamment troubles
convulsifs (18 [5%] versus 22 [6%]) et œdème du cerveau (sept [2%] versus 12 [3%]). 16 patients sont
décédés au cours de de l’étude du fait d’événements indésirables (neuf [4%]
dans le groupe rindopepimut et sept [3%] dans le groupe contrôle), dont un -
une embolie pulmonaire chez un patient de 64 ans après 11 mois de traitement -
était potentiellement lié au rindopepimut.
Le
rindopepimut n’a pas augmenté la survie chez les patients nouvellement
diagnostiqués d’un glioblastome. Des approches combinées, incluant potentiellement
le rindopepimut pourraient être nécessaires pour montrer l’efficacité de l’immunothérapie
pour le traitement du glioblastome. Dr Prof Michael Weller, MD, et al, dans The
Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 22 août 2017
Financement :
Celldex Therapeutics, Inc.
Source :
The Lancet Online / Traduction et
adaptation : NZ
mardi 22 août 2017
#thelancetdiabetesandendocrinology #diabètedetype1 #fibrillationatriale Risque de fibrillation atriale chez des personnes atteintes de diabète de type 1 versus témoins appariés pris dans la population générale
Le
diabète de type 1 est associé à une augmentation du risque de complications
cardiovasculaires sévères. À notre connaissance, une association indépendante
entre diabète de type 1 et fibrillation atriale n’a pas été étudiée.
Nous
avons effectué une étude cas-témoin de sujets atteints de diabète de type 1,
extraits du Fichier National Suédois du Diabète; chaque sujet diabétique était apparié avec cinq
sujets contrôle pour ce qui est de l’âge, du sexe, de la région de résidence ; ils étaient sélectionnés de manière aléatoire à partir du Registre National
Suédois de la Population. Les cas de fibrillation atriale étaient extraits du Registre National des Patients de Suède.
Nous
avons suivi jusqu’à 36 258 patients atteints de diabète de type 1 et 179 980
sujets de contrôle entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2013.
La durée médiane de suivi était de 9.7 ans (Intervalle Interquartile [IQR]
5.2-13.0) pour les patients, et de 10.2 ans (5.7-13.0) pour les contrôles. 749
(2%) sujets atteints de diabète de type 1 et 2 882 (2%) contrôles étaient
également atteints de fibrillation atriale, avec un hazard ratio (HR) de 1.13
(Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.01-1.25 ; p=0.029) chez les hommes et de 1.50 (1.30-1.72 ; p<0.0001) chez les femmes (p=0.0019 pour l’interaction). Le risque
de fibrillation atriale qui était observé chez les hommes atteints de diabète
de type 1 augmentait en fonction de l’altération du contrôle de la glycémie et
de l’occurrence des complications rénales. Parmi les sujets normoalbinuriques,
aucun risque accru de fibrillation atriale n’était noté chez les hommes
atteints de diabète de type 1 qui présentaient un taux de HbA1c inférieur
à 9.7% (<83 mmol/mol) ou chez les femmes atteintes de diabète de type 1 qui
présentaient un taux de HbA1c inférieur à 8.8% (<73 mmol).
En
comparaison avec la population générale, le risque de fibrillation atriale chez
des hommes atteints de diabète de type 1 était légèrement augmenté ; chez
les femmes, ce risque était augmenté de 50%. Le risque de fibrillation atriale
chez les personnes atteintes de diabète de type 1 avait tendance à augmenter en
fonction des complications rénales et des altérations du contrôle de la
glycémie. Sofia Dahlqvist, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology,
publication en ligne en avant-première, 21 août 2017
Financement : Novo Nordisk Foundation, Swedish State (ALF
agreement), Swedish Research Council (SIMSAM), Swedish Heart and Lung
Foundation, Swedish Diabetes Foundation, Diabetes Wellness.
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