Total des pages vues

jeudi 31 août 2017

#trendsincognitivesciences #éthologie #enfants #jeudesimulation Pourquoi les enfants font-ils des jeux de simulation ?

Premier modèle de description du mode de la manière dont les jeux de simulation peuvent améliorer la conscience sociale.
1. Faux-semblants précoces avec les parents
2. Conscience de l'existence de rapports sociaux
3. Théorie de la pensée
Les jeux de simulation sont perçus comme des manifestations comportementales évoluées, parce qu’ils sont universellement pratiqués et qu’ils ont lieu selon un calendrier précis. Cependant, aucune fonction spécifique - sollicitée lors de la pratique d’un jeu de simulation - n’a été déterminée; et les tests empiriques permettant de le déterminer chez l’homme demeurent peu probants. Toutefois, le monde ludique des combats d’animaux peut servir de modèle, du fait que les activités impliquées comprennent (…) de la signalisation métacommunicative et du symbolisme. Chez le rat et certains autres animaux, des fonctions adaptatives impliquées dans les combats ludiques incluent le soutien social et la maîtrise des émotions. Les travaux de recherche dont il est fait état ici suggèrent que les jeux de simulation peuvent assurer les mêmes fonctions chez les êtres humains. Angeline S. Lilliard, dans Trends in Cognivitve Sciences, publication en ligne en avant-première, 29 août 2017

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ  

mercredi 30 août 2017

#trendsincellbiology #lysosome #métabolisme #lipides #transport Rôles émergents du lysosome dans le métabolisme des lipides

Voies cellulaires du transport du cholestérol. (…). ACAT1, acetyl-CoA acetyltransferase 1 ; EE, endosme précoce ; ER, réticulum endoplasmique ; ERC, compartiment de recyclage endocytique ; HMG-CoA, hydroxymethylglutaryl-CoA ; LDLR, récepteur des lipoprotéines de basse densité ; LE, endosome tardif, LipA, lipase acide lysosomale ; NPC, Niemann-Pick type C ; Mitochondria, Mitochondrie ; Peroxisome, Peroxisome ; Lipid droplet, Gouttelette lipidique ; Lysosome, lysosome 
La régulation précise de la biosynthèse des lipides, de leur transport, et de leur stockage représente un point clé dans l’homéostasie des cellules et des organismes. Les cellules comptent sur un système en réseau de transport vésiculaire et non vésiculaire pour assurer la livraison efficace de lipides aux organelles cibles. Le lysosome se situe au carrefour de ce réseau, du fait de sa capacité à traiter et trier les lipides exogènes et endogènes. La fonction de tri lipidique du lysosome est intimement connectée à son rôle récemment identifié de centre de commandement et de contrôle métabolique, relayant signaux nutritionnels au principal de système de régulation de la croissance, cible mécanistique du complexe rapamycine (mTORC)1 kinase. À son tour, mTORC1 représente la force motrice potentielle des processus anaboliques, incluant notamment la synthèse de novo de lipides, tout en inhibant le catabolisme des lipides. Ici, nous décrivons le rôle double du lysosome dans le transport et la biogénèse des lipides, et discutons en quoi le mode d’intégration de ces processus peut jouer un rôle important à la fois dans des situations physiologiques normales et dans des situations pathologiques. Ashley M. Thelen, Roberto Zoncu, dans Trends in Cell Biology, publication en ligne en avant-première, 30 août 2017

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ 

mardi 29 août 2017

#thelancet #LDLcholestérol #evolocumab Efficacité clinique et innocuité dans le cadre de l’atteinte de très faibles niveaux de concentration en LDL-cholestérol obtenus à l’aide de l’inhibiteur PCSK9 evolocumab : analyse secondaire préspécifiée de l’essai FOURIER

Verre de vin rouge. Les personnes consommant des quantités modérées d'alcool diminuent leur risque de maladie cardiovasculaire.
Source iconographique et légendaire: https://en.wikipedia.org/wiki/French_paradox
Le LDL-cholestérol est un facteur de risque cardiovasculaire reconnu. La question de savoir jusqu’à quel point chacun doit ou peut diminuer ce facteur de risque est toujours d’actualité. Notre but était d’explorer le lien existant entre des concentrations en LDL-cholestérol en baisse progressive obtenues en 4 semaines et l’efficacité clinique et l’innocuité dans l’essai FOURIER effectué avec l’evolocumab, un anticorps monoclonal dirigé contre la proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9 (PCSK9).  

Dans cette analyse secondaire préspécifiée de 25 982 patients participant à l’essai randomisé FOURIER, la relation entre la concentration en LDL-cholestérol atteinte à 4 semaines et les issues cardiovasculaires qui en résultent (le critère principal étant la résultante combinée de la mort cardiovasculaire, de l’infarctus du myocarde, des AVC, de la revascularisation coronaire, ou de l’angine instable ; le critère d’évaluation secondaire clé étant la résultante combinée de la mort cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde, ou des AVC) ainsi que dix événements préspécifiés relatifs à l’innocuité étaient examinés sur une période médiane de suivi de 2.2 ans. Nous avons utilisé le modèle d’analyse multivarié pour ajuster les facteurs associés aux concentrations en LDL-cholestérol obtenues, en fonction de la ligne de base. (…).

Entre le 8 février 2013, et le 5 juin 2015, 27 564 patients ont été répartis de manière aléatoire dans les groupes de traitements de l’essai FOURIER. 1 025 (4%) patients n’ont pas pu fournir de mesure de leur LDL-cholestérol à 4 semaines et 557 (2%) présentaient déjà un événement notable ou l’un des 10 événements d’innocuité préspécifiés avant la visite médicale de la semaine 4. Des 25 982 patients restant (94% de la population soumise à randomisation), 13 013 ont été placés sous évolocumab et 12 969 sous placebo. 2 669 (10%) des 25 982 patients ont obtenu des concentrations en LDL-cholestérol situées entre 0.5 et moins de 1.3 mmol/L, 3 444 (13%) patients ont obtenu des concentrations situées entre 1.3 et moins de 1.8 mmol/L, 7 471 (29%) patients ont obtenu des concentrations situées entre 1.8 et moins de 2.6 mmol/L, et 4 395 (17%) patients ont obtenu des concentrations en LDL-cholestérol de 2.6 mmol/L ou plus. Une relation uniforme hautement significative a été notée entre une concentration faible en LDL-cholestérol et un risque réduit de présenter des éléments de critères primaires et secondaires s’étendant au plus bas du premier percentile de la distribution (concentrations en LDL-cholestérol inférieures à 0.2 mmol/L ; p=0.0012 pour le critère principal, p=0.0001 pour le critère secondaire). Inversement, aucune association significative n’a été observée entre la concentration atteinte en LDL-cholestérol et les résultats d’innocuité, pour aucun des événements indésirables graves et pour aucun des neuf autres événements d’innocuité préspécifiés.

Une relation uniforme a été observée, entre les concentrations atteintes en LDL-cholestérol et les résultats cardiovasculaires principaux jusqu’à des concentrations en LDL-cholestérol inférieures à 0.2 mmol/L. Inversement, aucun problème d’innocuité n’a été relevé avec de très faibles concentrations en LDL-cholestérol sur une période médiane de 2.2 ans. Ces données soutiennent toute action visant à faire baisser les niveaux de LDL-cholestérol chez des patients atteints de maladie cardiovasculaire bien en deçà des recommandations actuelles. Dr Robert P Giugliano, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 28 août 2017

Financement : Amgen

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ     

lundi 28 août 2017

#thelancet #syndromecoronarienaigu #traitementantiplaquettaire Baisse de gamme de puissance de traitement antiplaquettaire guidée chez des patients atteints de syndrome coronaire aigu soumis à intervention coronaire percutanée (TROPICAL-ACS) : essai multicentrique randomisé, ouvert

Angiographie coronaire chez un patient atteint d'un infarctus du myocarde avec élévation du segment ST et soumis à une Intervention Coronaire Percutanée; la flèche indique le point d'occlusion au niveau de l'artère circonflexe gauche, l'étoile indique le point d'insertion de la broche conductrice insérée dans l'artère, à travers l'occlusion.
Source iconographique et légendaire: https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/2/2e/Coronary_angiography_of_a_STEMI_patient/
Les directives actuelles recommandent une forte inhibition de la fonction plaquettaire à l’aide du prasugrel ou du ticagrelor, au cours des 12 mois qui suivent un syndrome coronarien aigu, par intervention coronaire percutanée (ICP). Cependant, le bénéfice anti-ischémique le plus important obtenu avec les médicaments antiplaquettaires puissants par rapport à l’effet moins important dû au clopidogrel survient de manière précoce, alors que la plupart des événements hémorragiques se déclenchent au cours d’un traitement chronique. Ainsi, un traitement adapté de la maladie, à l’aide d’un traitement d’inhibition de la fonction plaquettaire puissant administré au cours de la phase aigüe pour passer au clopidogrel dans la phase de maintien pourrait représenter une approche alternative. Notre but était de poursuivre des investigations l’innocuité et l’efficacité d’un changement précoce de traitement ;  partant d'un traitement à forte puissance au prasugrel suivi par un traitement de moyenne puissance au clopidogrel; guidé par des tests de fonction plaquettaire (TFP).

Dans cet essai multicentrique à l’initiative de l’investigateur, randomisé, ouvert, d’évaluation en aveugle (TROPICAL-SAS) effectué dans 33 sites situés en Europe, les patients ont été recrutés s’ils présentaient un syndrome coronarien aigu positif aux biomarqueurs avec ICP fructueuse avec planification sur une durée de 12 mois d’un double traitement antiplaquettaire. Les patients recrutés ont été répartis de manière aléatoire (1:1) à l’aide d’une procédure de randomisation en ligne avec séquence de randomisation par blocs générée par ordinateur avec stratification par site d’étude (…) pour recevoir soit un traitement standard au prasugrel pendant 12 mois (groupe contrôle) soit être soumis à un régime de traitement à baisse de gamme de puissance (une semaine sous prasugrel suivie par une semaine sous clopidogrel et thérapie de maintien guidée par des tests TFP sous clopidogrel ou prasugrel à partir du 14ème jour suivant la sortie de l’hôpital (groupe baisse guidée de gamme de puissance de traitement). Les évaluateurs n’avaient pas accès au tableau de randomisation. Le critère principal était le bénéfice clinique net (mort cardiovasculaire, infarctus du myocarde, AVC ou hémorragie de grade 2 ou plus selon les critères du Consortium de Recherche Académique sur les Hémorragies (Bleeding Academic Research Consortium [BARC] dans le texte) une année après la randomisation (hypothèse de non-infériorité ; marge de 30%). L’analyse a été effectuée sur population en intention de traiter. (…).

Entre le 2 décembre 2013 et le 20 mai 2016, 2 610 patients ont été répartis dans les groupes de l’étude : 1 304 ont rejoint le groupe de baisse guidée de gamme de puissance de traitement et 1 306 le groupe contrôle. Le critère principal a été réalisé par 95 patients (7%) du groupe baisse de gamme de puissance de traitement et par 118 patients (9%) dans le groupe contrôle (Pnon-infériorité=0.0004 ; hazard ratio [HR] 0.81 [Intervalle de Confiance -IC- 0.62-1.06], Psupériorité=0.12). Malgré une baisse guidée de gamme de puissance de traitement précoce, il n’y a pas eu survenue d’augmentation du risque combiné de mort cardiovasculaire, infarctus du myocarde ou AVC dans le groupe baisse guidée de gamme de puissance de traitement (32 patients [3%]) versus groupe contrôle (42 patients [3%] ; Pnon-infériorité=0.115). 64 événements hémorragiques BARC 2 (5%) dans le groupe baisse de gamme de traitement versus 79 événements (6%) dans le groupe contrôle (HR 0.82 [IC 95% 0.59-1.13] ; p=0.23).

La baisse guidée de gamme de puissance de traitement antiplaquettaire était non-inférieure au traitement standard avec prasugrel 1 ans après ICP en termes de bénéfice clinique net. Notre essai montre qu’une baisse précoce de gamme de puissance de traitement antiplaquettaire peut être considérée comme une approche alternative chez des patients atteints de syndrome coronaire aigu géré par ICP. Prof Dirk Sigging, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 27 août 2017

Financement : Klinikum der Universität München, Roche Diagnostics, Eli Lilly, and Daiichi Sankyo.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 25 août 2017

#trendsincellbiology #cellule #sénescence Contrôle spatial et temporel de la sénescence

La sénescence cellulaire est un mécanisme suppresseur autonome de tumeur produisant divers effets autonomes par l’intermédiaire du phénotype de sénescence sécrétoire associé (SASP). La sénescence cellulaire est un état d’interruption stable du cycle cellulaire, médié par les voies de signalisation p53-p21 et p16-Rb. Il peut être induit par une série de stress cellulaires, à la fois pathologiques et physiologiques. Les cellules sénescentes sont hautement sécrétoires, et ont des impacts divers sur les cellules environnantes et les cellules transformées. Sur un plan fonctionnel, il a été démontré que la sénescence cellulaire est d’importance critique non seulement au cours de la tumorigénèse, mais aussi le saignement des plaies et le développement embryonnaire. 
La sénescence cellulaire est un mécanisme suppresseur de tumeur menant à une interruption stable du cycle cellulaire. Les cellules sénescentes présentent un niveau élevé de sécrétion, représentant une force motrice pour différentes fonctions liées au phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). De récentes découvertes suggèrent que la composition de SASP est soumise à régulation dynamique spatiale et temporelle et que le changement de composition de SASP peut être déterminant quant aux aspects bénéfiques et néfastes du programme de sénescence, faisant pencher la l'équilibre vers un environnement immunosuppresseur/profibrotique ou un état proinflammatoire/fibrolytique. Ici, nous discutons des connaissances actuelles de la régulation temporelle et spatiale de SASP et des découvertes nouvelles relatives à la régulation temporelle et spatiale de SASP et des nouvelles découvertes concernant la signalisation NOTCH comme régulateur des composants de SASP. Yoko Ito, Matthew Hoare, Nasahi Narita dans Trends in Cell Biology, publication en ligne en avant-première, 17 août 2017  

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 24 août 2017

#thelancetoncology #myélomemultiple #carfilzomib #bortezomib Carfilzomib ou bortezomib pour le traitement du myélome multiple récidivant ou réfractaire (ENDEAVOR) : analyse intermédiaire globale d’une étude ouverte de phase 3

Myélome et multiplication cellulaire incontrôlée. A gauche, les cellules se divisent jusqu'à sénescence. A droite, les cellules anormales ne connaissent pas la mort cellulaire et se multiplient de manière anarchique.
Source iconographique: http://www.patientresource.com/Multiple_Myeloma_Overview.aspx
L’essai de phase 3 ENDEAVOR était une comparaison directe de deux inhibiteurs du protéasome chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire. Il a été précédemment montré dans une analyse intermédiaire que la survie sans progression de la maladie était significativement supérieure sous carfilzomib + dexamethasone que sous bortezomib + dexamethasone. Le but de cette seconde analyse intermédiaire était de comparer la survie globale entre les deux groupes de traitements.

ENDEAVOR est un essai en ouvert de phase 3 effectué chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire. Les patients ont été recrutés dans 198 hôpitaux et cliniques de jour situés dans 27 pays d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, et de la région Asie-Pacifique. Les patients devaient être âgés de 18 ans ou plus, être atteints d’un myélome récidivant ou réfractaire, et avaient précédemment subi entre un et trois traitements chimiothérapiques. Les patients étaient répartis de manière aléatoire (1 :1) pour recevoir carfilzomib + dexamethasone (groupe carfilzomib) ou bortezomib + dexamethasone (groupe bortezomib) selon un schéma de randomisation par blocs (blocs de quatre), stratifiés selon le stade de la pathologie (système international de stadification), les traitements chimiothérapiques précédemment reçus, les traitements par inhibiteurs de protéasome précédemment reçus, et le mode d’administration du bortezomib (groupe bortezomib). Le carfilzomib (20 mg/m2 administré au jour 1 et au jour 2 du cycle1 ; 56 mg/m2 par la suite) était distribué en bolus par perfusion intraveineuse sur 30 minutes aux jours 1, 2, 8, 9, 15 et 16 des cycles de 28 jours ; le bortezomib (1.3 mg/m2 était distribué en bolus par voie intraveineuse ou injection sous-cutanée aux jours 1, 4, 8 et 11 des cycles de 21 jours. La dexamethasone (20 mg per os ou perfusion intraveineuse) était distribuée aux jours 1, 2, 8, 9, 15, 16, 22 et 23 aux patients du groupe carfilzomib et aux jours 1, 2, 4, 5, 8, 9, 11, et 12 aux patients du groupe bortezomib. Le critère principal d’évaluation d’ENDEAVOR, la survie sans progression, a précédemment été l’objet d’une publication. Une analyse par test de Mantel-Haenzel pour données stratifiées a été utilisée pour la comparaison de la survie globale entre les groupes de traitement pour cette seconde analyse intermédiaire planifiée de façon prospective. Les analyses d’efficacité étaient effectuées chez tous les patients randomisés (population en intention de traiter) et l’analyse d’innocuité incluait les patients qui avaient reçu au moins une dose de traitement. (…). Le recrutement pour cet essai est maintenant clos.

Entre le 20 juin 2012 et le 30 juin 2014, 1 096 patients étaient évalués pour éligibilité ; 929 d’entre eux ont été répartis de manière aléatoire dans les groupes (464 dans le groupe carfilzomib et 465 dans le groupe bortezomib). La date butoir pour l’analyse intermédiaire planifiée à l’avance était le 3 janvier 2017. La médiane de survie était de 47.6 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95% 42.5 – non évaluable) dans le groupe carfilzomib versus 40.0 mois (32.6-42.3) dans le groupe bortezomib (hazard ratio 0.791 [IC 95% 0.648-0.694], p (test unilatéral) = 0.010). Des événements indésirables de grade 3 ou plus ont été rapportés chez 377 (81%) des 463 patients du groupe carfilzomib et chez 324 (71%) des 456 patients du groupe bortezomib, et les événements indésirables graves chez 273 (59%) patients du groupe carfilzomib et chez 182 (40%) du groupe bortezomib. Les événements indésirables de grade 3 ou plus les plus fréquemment rencontrés étaient anémie (76 [16%] sur 463 patients du groupe carfilzomib versus 46 [10%] sur 456 patients du groupe bortezomib), hypertension (67 [15%] versus 15 [3%]), pneumonie (42 [9%] versus 39 [9%]), thrombocytopénie (41 [9%] versus 43 [9%]), fatigue (31 [7%] versus 95 [8%]), dyspnée (29 [6%] versus dix [2%]), numération lymphocytaire diminuée (29 [6%] versus neuf [2%]), diarrhée (18 [4%] versus 39 [9%]), et neuropathie périphérique (six [1%] versus 28 [6%]). Des décès liés au traitement sont survenus chez cinq (1%) des 463 patients du groupe carfilzomib (pneumonie [n=2], maladie pulmonaire interstitielle [n=1], choc septique [n=1], d’origine inconnue [n=1], et deux (<1%) des 456 patients du groupe bortezomib (arrêt cardiaque [n=1] et pneumonie [n=1].

Le carfilzomib a réduit le risque de décès de manière significative sur le plan clinique en comparaison du bortezomib. Le carfilzomib est, à notre connaissance, le premier et le seul traitement contre le myélome multiple permettant d’améliorer la survie dans un contexte de récidive, en comparaison du traitement standard actuel. Cette étude est utile quant au choix de l’inhibiteur du protéasome à administrer pour le traitement de cette maladie. Dr Prof Demetios A Dimopoulos, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 23 août 2017

Financement : Onyx Pharmaceuticals Inc, filiale de Amgen Inc

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ       

mercredi 23 août 2017

#thelancetoncology #glioblastome #rindopepimut #temozolomide Rindopepimut avec temozolomide chez des patients nouvellement diagnostiqués d’un glioblastome exprimant EGFRvIII (ACT IV) : étude internationale randomisée de phase 3 en double-aveugle

Glioblastome de grade IV chez un garçon de 15 ans
Source iconographique et légendaire:  https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Glioblastoma_-_MR_sagittal_with_contrast.jpg
Le rindopepimut (également appelé CDX-110), un vaccin ciblant la mutation EGFRvIII (délétion du gène EGFR), est constitué d’un peptide EGFRvIII spécifique conjugué à la protéine porteuses hémocyanine (KLH keyhole limpet haemocyanin). Dans l’étude ACT IV, notre but était d’évaluer si l’addition de rindopepimut à la chimiothérapie standard est de nature à améliorer la survie chez les patients atteints de gioloblastome EGFRvIII positif.

Dans cet essai randomisé, en double – aveugle, de phase 3, nous avons recruté des patients âgés de 18 ans ou plus, atteints de glioblastome, dans 165 hôpitaux situés dans 22 pays. Les patients éligibles présentaient un glioblastome avec expression de EFGRvIII confirmée par analyse centralisée, et avaient subi une résection chirurgicale complète de leur tumeur et une chimioradiothérapie standard, sans progression de la maladie. Les patients étaient stratifiés selon la méthode de partitionnement récursif de l’Organisation Européenne pour la Recherche et le Traitement du Cancer (OERTC) selon la méthylation du promoteur MGMT, la région géographique, et répartis de manière aléatoire par randomisation (blocs de quatre) pour recevoir le rindopepimut (500 μg mélangés à 150 μg de GM-CSF) ou le traitement contrôle (100 μg de KLH) par injection intradermique mensuelle jusqu’à progression ou intolérance, en concommitance avec la temozolomide (150-200 mg/m2 au cours d’une période allant de 5 à 28 jours) sur 6 à 12 cycles ou plus. Ni les patients, ni les investigateurs, ni le sponsor de l’essai n’avaient accès au tableau de randomisation des traitements. Le critère principal de l’étude était la survie globale des patients présentant une pathologie résiduelle minime (MRD ; tumeur en augmentation < 2 cm2 après la chimioradiothérapie ; analyse centralisée par intention de traiter modifiée). (…).

Entre le 12 avril 2012 et le 15 décembre 2014, 745 patients ont été recrutés  (405 avec MRD, 338 avec pathologie résiduelle significative [SRD], et deux non évaluables), et répartis de manière aléatoire pour recevoir rindopepimut + temozolomide (n=371) ou contrôle + temozolomide (n=374). Cette étude a été cloturée prématurément pour futilité, à la suite de l’analyse intermédiaire planifiée à l’avance. À l’analyse finale, il n’y a pas eu de différence significative en termes de survie globale chez les patients MRD : la médiane de survie globale était de 20.1 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95% 18.5-22.1) dans le groupe rindopepimut versus 20.0 (18.1-21.9) chez les patients du groupe contrôle (HR 1.01, IC 95% 0.79-1.30 ; p=0.93). Les événements indésirables de grade 3-4 les plus communément rencontrés pour la totalité des 369 patients du groupe rindopepimut versus la totalité des 372 patients du groupe contrôle étaient : thrombocytopénie (32 [9%] versus 23 [6%]), fatigue (six [2%] versus 19 [5%]), œdème cérébral (huit [2%] versus 11 [3%]), trouble convulsif (neuf [2%] versus huit [2%]), et maux de tête (six [2%] versus dix [3%]). Les événements indésirables graves comprenaient notamment troubles convulsifs (18 [5%] versus 22 [6%]) et œdème du cerveau (sept [2%] versus 12 [3%]). 16 patients sont décédés au cours de de l’étude du fait d’événements indésirables (neuf [4%] dans le groupe rindopepimut et sept [3%] dans le groupe contrôle), dont un - une embolie pulmonaire chez un patient de 64 ans après 11 mois de traitement - était potentiellement lié au rindopepimut.

Le rindopepimut n’a pas augmenté la survie chez les patients nouvellement diagnostiqués d’un glioblastome. Des approches combinées, incluant potentiellement le rindopepimut pourraient être nécessaires pour montrer l’efficacité de l’immunothérapie pour le traitement du glioblastome. Dr Prof Michael Weller, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 22 août 2017

Financement : Celldex Therapeutics, Inc.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ          

mardi 22 août 2017

#thelancetdiabetesandendocrinology #diabètedetype1 #fibrillationatriale Risque de fibrillation atriale chez des personnes atteintes de diabète de type 1 versus témoins appariés pris dans la population générale

Fibrillation Atriale. Flèche rouge: trémulations de la ligne iso-électrique, indiquant une fibrillation auticulaire (atriale). (...).
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Afib_ecg.jpg
Le diabète de type 1 est associé à une augmentation du risque de complications cardiovasculaires sévères. À notre connaissance, une association indépendante entre diabète de type 1 et fibrillation atriale n’a pas été étudiée.

Nous avons effectué une étude cas-témoin de sujets atteints de diabète de type 1, extraits du Fichier National Suédois du Diabète; chaque sujet diabétique était apparié avec cinq sujets contrôle pour ce qui est de l’âge, du sexe, de la région de résidence ; ils étaient sélectionnés de manière aléatoire à partir du Registre National Suédois de la Population. Les cas de fibrillation atriale étaient extraits du Registre National des Patients de Suède.

Nous avons suivi jusqu’à 36 258 patients atteints de diabète de type 1 et 179 980 sujets de contrôle entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2013. La durée médiane de suivi était de 9.7 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 5.2-13.0) pour les patients, et de 10.2 ans (5.7-13.0) pour les contrôles. 749 (2%) sujets atteints de diabète de type 1 et 2 882 (2%) contrôles étaient également atteints de fibrillation atriale, avec un hazard ratio (HR) de 1.13 (Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.01-1.25 ; p=0.029) chez les hommes et de 1.50 (1.30-1.72 ; p<0.0001) chez les femmes (p=0.0019 pour l’interaction). Le risque de fibrillation atriale qui était observé chez les hommes atteints de diabète de type 1 augmentait en fonction de l’altération du contrôle de la glycémie et de l’occurrence des complications rénales. Parmi les sujets normoalbinuriques, aucun risque accru de fibrillation atriale n’était noté chez les hommes atteints de diabète de type 1 qui présentaient un taux de HbA1c inférieur à 9.7% (<83 mmol/mol) ou chez les femmes atteintes de diabète de type 1 qui présentaient un taux de HbA1c inférieur à 8.8% (<73 mmol).

En comparaison avec la population générale, le risque de fibrillation atriale chez des hommes atteints de diabète de type 1 était légèrement augmenté ; chez les femmes, ce risque était augmenté de 50%. Le risque de fibrillation atriale chez les personnes atteintes de diabète de type 1 avait tendance à augmenter en fonction des complications rénales et des altérations du contrôle de la glycémie. Sofia Dahlqvist, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 21 août 2017

Financement :   Novo Nordisk Foundation, Swedish State (ALF agreement), Swedish Research Council (SIMSAM), Swedish Heart and Lung Foundation, Swedish Diabetes Foundation, Diabetes Wellness.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ